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jeudi 6 avril 2023

Severino Pietro Agostino dit Xavier DA PRATO (2)


Vers la fin de sa vie, Severino alias Xavier Da Prato fait quelques voyages aux États-Unis pour y visiter ses enfants. Lors du passage de la frontière à Sault-Sainte-marie en 1912 à destination d'Allouez Bay au Michigan, on apprend qu'il est arrivé à New York en 1855 et qu'il y a séjourné jusqu'à l'été 1861, moment de son arrivé au Canada, comme en fait foi le manifeste où sont consignées les informations (voir la ligne 3 du manifeste).





Extrait de la page 2 du manifeste.

jeudi 5 septembre 2019

Lorenzo BONACCORSI

Depuis notre publication en avril 2016, nous avons retracé quelques documents fort intéressants, c'est le moins que l'on puisse dire, au sujet de Lorenzo dit Laurent Bonaccorsi. Ce migrant originaire de Fornaci di Barga en Toscane a un parcours singulier.

Tel que nous l'avions rapporté dans le premier article, Lorenzo quitte la Toscane pour New York en 1856 avec entre autre un cousin, Michele Rigali, pour y devenir statuaire. C'est à Manchester au Vermont que les deux Italiens s'installent. Nous sommes à l'aube de la guerre civile.

Lorenzo poursuivra sa route jusqu'à Saint-Jean-sur-Richelieu au Canada où il ne risque pas de se faire enroler. Il y retrouve un compatriote, Cristino Stefani. Ils deviendront beaux-frères en épousant deux soeurs, Domithilde et Hélène Landry.

Lorenzo tente ensuite sa chance à Montréal. C'est vers 1867 qu'il y déménage. C'est à ce moment que sa vie basculera car il se trouvera mêlé à une affaires d'émission de fausse monnaie. Il sera formellement accusé de ce méfait avec deux complices le 20 avril 1869. Les trois sont emprisonnés à Kingston où ils purgent une peine de deux ans.

Extrait du registre du pénitencier de Kingston, Canada, de 1843 à 1890 (cote RG 13, D-1, 1047), page de gauche







Extrait du registre du pénitencier de Kingston de 1843 à 1890 (cote RG 13, D-1, 1047), page de droite









Le journal la Minerve publie les condamnations du 19 avril dans son édition du 20 avril 1869.


Laurent Bonaccorsi sortira de prison le 1er février 1871, presque au terme de sa peine. Il rentre à Montréal rejoindre épouse et enfants et reprend son métier de statuaire. Cette condamnation affecta-t-elle sa réputation? A-t-elle eu un effet négatif sur ses affaires? C'est peut-être la raison expliquant que Laurent Bonacorsi ira s'installer à Lowell au Massachusetts vers 1880. 

dimanche 28 juillet 2019

Leonardo PIERUCCINI, statuaire (suite)

Nous vous avions parlé de la probable origine Toscane de Leonardo PIERUCCINI dans le premier texte que nous avons publié au sujet de cette famille.

Cette origine est à présent confirmée grâce à l'acte de mariage d'un frère de Leonardo. Ferdinando Enrico Pieruccini, fabricant de figurines de plâtre, fils de Lorenzo cordonnier de profession et Matilde Pucci, à Gand en Belgique, épouse Marie Tavernier, fille de Guillaume Tavernier et Angelina Luyts, le 19 mai 1875 à Gand en Belgique.

Nous avions déjà établi que Leonardo habitait Fornaci de Barga à partir de 1848 année de l'établissement de la famille dans ce hameau.

Or, dans l'acte de mariage de son frère Enrico, il est précisé que ce dernier est né à Sassi, en Italie, et que ses parents habitent la commune de Barga.

Source : Archives de l'État en Belgique, Gand.

Le dossier d'immigration de Ferdinand Henri Pieruccini indique plutôt Castelnuovo (Château-Neuf en français) comme lieu de naissance. Ce dossier n'est pas disponible en ligne, mais on trouve la référence dans l'instrument de recherche des archives de Belgique (ci-dessous).

Source : Archives de l'État en Belgique, dossiers d'immigration.


Le hameau de Sassi se trouve environ à mi-chemin entre Castelnuovo di Garfagnana et Barga qui se trouvent toutes dans la province de Lucca (Lucques). Les archives de l'État civil ne sont pas disponibles en ligne pour la période qui nous intéresse. Mais nous avons réussi à circonscrire une commune. Il ne reste plus qu'à se rendre aux archives de la province de Lucca ou bien à la commune de Molazzana, de laquelle dépend Sassi, pour continuer la recherche au sujet de cette famille.

lundi 18 juillet 2016

Après la quête, le retour aux sources

Si vous êtes comme moi, le simple fait de retracer ses ancêtres et de documenter leur histoire ne suffit pas. L'accumulation de documents de preuve corrobore une hypothèse certes, mais ne comble en rien le vide identitaire laissé par les ruptures de transmission de l'histoire familiale dont les causes peuvent être multiples.

L'immigration est une de celle-là et la rupture est radicale dans ce cas. D'une part, il n'y a plus aucun membre de la famille pour raconter l'histoire familiale, et notre ancêtre migrant n'a aucune envie de la transmettre car il a fui cette histoire. Il ne souhaite que s'intégrer à son pays d'accueil, il y arrive souvent difficilement, et désire que ses enfants en fassent tout autant.

Une façon de combler ce vide, pour les descendants, est de retourner sur les traces de l'ancêtre dans le village d'origine, comme une sorte de pèlerinage. Ce village qui l'a vu naître et grandir, celui où il a appris son métier; celui qu'il a quitté pour un monde meilleur.

Des voyages sur la trace de mes ancêtres, j'en ai fait plusieurs: Lot-et-Garonne, Normandie, Toscane, Picardie, Ardèche, Charente-Maritime, Liège, Neuchâtel, etc.. Je suis la première à l'avoir fait dans ma famille. Des cousins ont ensuite également fait ce genre de voyage. De plus en plus de gens ressentent le besoin de le faire.

Dans trois mois, j'aurai terminé un cours en tourisme auprès d'un collège spécialisé en ce domaine. Mon travail consistera entre autre à créer des itinéraires de voyage. J'ai vécu des moments extraordinaires en retournant dans le pays de mes ancêtres. Je souhaite sincèrement donner la chance à d'autres de vivre de telles émotions, d'enfin boucler la boucle!

vendredi 8 juillet 2016

Les Focacci, réfugiés politiques toscans en Ligurie

Il y a quelques années, lorsque j'ai finalement découvert l'origine de mon ancêtre italien, Severino Da Prato (sosa 24), j'ai eu la chance de pouvoir compléter cette branche de mon arbre. Je suis remontée de branche en rameaux jusqu'au milieu du 17e siècle, mine de rien.

Un des actes de mariage retrouvé, celui de Francesco Merrighi (Sosa 194) et de Maria Maddalena Fogacci (Sosa 195), allait m'ouvrir un autre pan de l'histoire de la Toscane. Ce couple s'est marié à l'église Santa Maria Assunta de Loppia, commune de Barga le 26 décembre 1750. Leur acte de mariage précise que Maria Maddalena est la fille de Francesco Focacci, d'Ambrosasco duché de .... et l'acte de naissance de l'épouse (voir plus bas) donne également le nom de sa mère, Maria Raggi, et reprécise le lieu d'origine de la famille : Villa Abrosasco. Mais d'où venait donc cette famille?

Extrait de l'acte de mariage de Francesco Merrighi et de Maria Maddalena Fogacci.

Après une petite recherche, je découvre le lieu dit Villa Amborzasco, hameau de Santo Stefano d'Aveto, au nord de la ville de Gênes, aux confins de la Ligurie et de l'Émilie-Romagne. Ce lieu se situe à environ 75 km de la frontière nord-ouest de la Toscane.

 Acte de naissance de Maria Maddalena Fogacci le 3 janvier 1732 à Santa Maria Assunta de Loppia, commune de Barga.

J'ai contacté un historien de cette région ligure pour en savoir un peu plus sur cette famille. Je ne m'attendais pas à cette réponse. Il m'a expliqué que les anciens du village disaient que les familles Focacci et Raggi étaient originaires de la Toscane. Qu'ils étaient des réfugiés politiques installés à Amborzasco à l'époque des guelfi et ghibellini, en français les guelfes et gibelins.

Une fois ces conflits politiques terminés, ces familles sont rentrées en Toscane, d'abord dans le cadre de migrations saisonnières, dont le trajet se faisait à pied. Puis, certaines familles s'y sont installées définitivement vers les années 1700. C'est le cas de mes ancêtres Focacci.

https://www.facebook.com/Valdaveto/?fref=ts

lundi 11 avril 2016

In America

In America est un commentaire que l'on retrouve souvent dans les recensements des paroisses de Toscane, tout comme «parti per l'America». Pour le seul mois de mars 1856, au moins 15 hommes quittent la paroisse de Loppia pour l'Amérique. C'est sans compter ceux partis en France ou ailleurs en Italie, ni ceux pour qui on a indiqué la mention «alle figure» sans destination précise.

Un de ces garçons se nomme Lorenzo Bonaccorsi. Il naît à Loppia le 11 avril 1836 du mariage entre Giovacchino Bonaccorsi et Angiola Equi, veuve de Salvadore Riani. Sur l'extrait du recensement paroissial ci-contre, il est bien indiqué que Lorenzo est «parti per l'America» en mars 1856. Il ne part pas seul. Entre autre, son cousin Michele Rigali fait le voyage avec lui.

Recensement paroissial de Santa Maria di Loppia de 1853-1856, province de Lucca, Toscane.

On retrouve d'ailleurs Lorenzo Bonaccorsi, comme manufacturier de figurines, à Manchester, comté de Bennington au Vermont, avec son cousin Michele Rigali, ce dernier nouvellement marié, sur le recensement fédéral des États-Unis de 1860.

Extrait du recensement fédéral des États-Unis de 1860, Manchester, comté de Bennington, Vermont.

Bonaccorsi part vendre ses figurines au Québec puisqu'il s'y marie le 18 juin 1862. Le mariage a lieu à la cathédrale de St-Jean-sur-le-Richelieu. Il prend pour épouse Domithilde (Mathilde) Landry, fille de René Landry et de Céleste Tremblay. Encore une fois, il n'est pas seul puisque Cristino Stefani, son compatriote, également originaire de Loppia, épousera le même jour Hélène Landry, la soeur de Domithilde.

Le couple Bonaccorsi-Landry aura deux enfants baptisés à St-Jean, puis s'installe à Montréal, rue Amherst.
  1. Maria Elisa n et b 8 mai 1863 St-Jean-sur-Richelieu, St-Jean-l'Évangéliste
  2. Maria Graziella n et b le 8 août 1865 St-Jean-sur-Richelieu, St-Jean-l'Évangéliste
  3. Laurent n 6,  b 12 novembre 1868 Montréal, Notre-Dame
  4. Lydia ca 1877 

Extrait de l'annuaire Lovell de Montréal de 1875.

Vers 1880, la famille déménage ses pénates à Lowell, Massachusetts. Lorenzo se dit alors «pedlar» tel qu'on peut le voir sur l'annuaire de cette ville en 1885. Notez la variante orthographique!


Extrait de l'annuaire de 1885 de la ville de Lowell au Massachusetts.

Cette même année, le 29 octobre, Lorenzo alias Laurent Bonacorsi décèdera de pneumonie, à Lowell. Les enfants s'établissent dans cette ville. Nous y avons trouvé leur mariage respectif.

 4e sur la page: Laurent Buonacotsi décédé à Lowell, MA en 1885.

Une simple mention dans un recensement en Italie nous a amené à découvrir une partie du destin de ce migrant avec lequel je partage un rameau de mon arbre puisqu'il est le cousin germain de mon ancêtre Severino Da Prato!

samedi 9 avril 2016

Guido NINCHERI, artiste (1885-1973)

Guido NINCHERI est né à Prato, en Toscane, le 29 septembre 1885. Il est le fils de Pietro NINCHERI et d'Angiola Sabatina Maria ANDREOLI. Il étudie aux Beaux-Arts à Florence où il épousera Giulia BANDINELLI en 1913. Il se rend à Boston en 1913, puis s'établiera à Montréal dès 1914.

Registre des naissances de Prato, Archivio di Stato di Prato, Toscana.


Extrait de la liste de passagers du SS Canopic en 1913.

Guido Nincheri est l'un des plus grands artistes d'art religieux du Québec. On peut voir ses oeuvres dans plusieurs églises, dont Notre-Dame-de-la-Défense et Saint-Viateur d'Outremont à Montréal.

Extrait de l'annuaire Lovell de Montréal de 1920. Nincheri habite alors rue St-Urbain.


Extrait de l'annuaire Lovell de Montréal de 1930. Nincheri habite sur la rue Pie-IX à Montréal.


Plusieurs articles sont publiés en ligne sur lui et son oeuvre. Voici deux liens.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Guido_Nincheri

http://www.memorablemontreal.com/print/batiments_menu.php?quartier=7&batiment=281&menu=histoire

mardi 5 avril 2016

Cousins toscans en Algérie!

Il m'est arrivé à quelques reprises de consulter le site des archives d'outre-mer françaises. Quelques fonds d'archives ont été indexés. Il est entre autre possible d'interroger la base de l'état civil de l'Algérie par patronyme. Il n'en faut pas plus pour que je me mette en mode recherche même si je sais que j'ai peu de chance d'y trouver de la famille.

Et bien j'avais tort de le penser. Voilà qu'un cousin germain de mon AAGP s'y est installé vers 1880 et tous ses enfants sont nés à Aïn Mokra, commune de Bone.

Giuseppe Da Prato, fils de Giovanni Battista et Marianna MAGRI, a épousé Assunta NOTINI, fille de Giovanni et Teresa PELLEGRINI, le 4 septembre 1879 à Fornaci di Barga en Toscane. De cette union sont nés au moins 6 enfants, enregistrés, à l'exception de l'aîné, sous le patronyme de DELPRADO:
  1. Jean né le 13 octobre 1880 à Aïn Mokra. Il épouse Pierrette PERUCCA le 21 avril 1906 à Aïn Mokra
  2. Marianne née le 10 février 1882 à Aïn Mokra
  3. Joseph Alexandre né le 18 mars 1884 à Aïn Mokra
  4. Emma Marie née le 20 octobre 1885 à Aïn Mokra, décédée le 1er décembre 1886 à Aïn Mokra
  5. Marie Thérèse née le 6 mars 1889 à Aïn Mokra, décédée le 25 décembre 1937. Elle épouse Paul LEANDRI le 12 octobre 1905 à Aïn Mokra
  6. Alfred Adrien né le 12 novembre 1893 à Aïn Mokra. Décédé en 1915 en Turquie. Soldat.
Dans l'acte de naissance de Joseph Alexandre, on lit bien que son père Joseph est né à Loppia, province de Lucques.

ANOM, état civil de l'Algérie, commune d'Aïn Mokra, registre des naissances.

De cette fratrie, nous savons que Jean, l'aîné, a eu deux enfants, Irène née en 1907 et Alexandre né en 1910. Irène a des descendants vivant aujourd'hui en France.

Nous ne savons pas si Thérèse (DELPRADO) LEANDRI a eu des enfants.

Sans la curiosité que j'ai eu de fouiller cette base de données, je n'aurais jamais su qu'un lointain cousin avait immigré en Algérie et je me serais privée de toute une branche de la famille.

dimanche 19 juillet 2015

Alberto DINI, un personnage bien particulier (1re partie)

Alberto Dini naît dans le hameau de Cune, commune de Borgo a Mozzano, province de Lucca en Toscane, le 21 avril 1850. Il est le fils de Clemente, fils de feu Jacopo Dini, et de Maria Barsanti.

Registre de la paroisse San Bartolomeo Apostolo de Cune. © Gregorio Fazzi.

On retrouve la famille Dini au recensement paroissial à Cune de 1864. Alberto est l'aîné de la famille.

Extrait du recensement de la paroisse de San Bartolomeo Apostolo de Cune. © Gregorio Fazzi.

Alberto épouse Maria Teresa Fortunata Fazzi à Borgo a Mozzano le 23 juin 1872.

Le 22 juillet 1872, un certain Alberto Dini âgé de 22 ans figure sur la liste de passagers du Spain arrivé ce jour-là à New York. Il est seul mais d'autres Italiens font le voyage sur le même navire.

Extrait de la liste de passager du Spain.

Alberto Dini fera plusieurs aller-retours entre l'Amérique du Nord et l'Italie. Il est toutefois étrange qu'il quitte sa nouvelle épouse si rapidement après le mariage.

En 1878, il est installé au 277 rue St-Laurent à Montréal et vend des biens de luxe.

Extrait de l'annuaire Lovell de Montréal.




mercredi 1 juillet 2015

Jacob JULIA , alias Jean Jacques JULIEN

Jacob Julia, journalier originaire de Florence et fils majeur de Francesco Julia et de Giuseppa Franceso épouse Catherine Guérin, fille de Michel Guérin et de Catherine Hupé, le 18 novembre 1818 à Montréal.

        Extrait du registre de Notre-Dame de Montréal.

Le couple aura au moins huit enfants, dont le dernier retracé jusqu'à maintenant à Mascouche, paroisse d'origine de Catherine Guérin.
    • Jean (~-1819)
    • Jacques (1820 - )
    • Emelie Catherine (1821 - 1822)
    • Louis (1822 - )
    • Joseph (1824 - 1825)
    • Jacques Julien (1826 - 1828)
    • Suzanne (1828 - 1830)
    • Antoine (1831 - )

Après la naissance du dernier enfant, nous n'avons plus aucune trace de la famille. Un certain Jean Julien décède à Montréal en juillet 1832 à l'âge de 47 ans, sans aucune autre précision. Est-ce le migrant?

dimanche 21 juin 2015

Les vagues migratoires

Les Italiens du Québec et du Canada ne sont pas tous arrivés après la Seconde Guerre mondiale. Il sont partis d'Italie par vagues, leur départ étant relié à des considérations soit politiques, soit économiques. Il est à noter que les tout premiers Italiens venaient du nord de l'Italie, puis ce sont ceux du centre qui ont quitté leur pays et au XXe siècle, ce sont les Italiens du Sud qui ont fait le voyage.

Jusqu'à la fin du 18e siècle, seulement quelques individus d'origine italienne ont laissé une trace dans les archives. Le tout premier groupe, près d'une centaine, à s'installer à Montréal au tournant du 19e siècle provient de Moltrasio, province de Côme. Ils étaient pour la plupart hôteliers comme les Del Vecchio, les Donegani et Rusconi. Puis, ce sont les Toscans, statuaires pour plusieurs, qui orneront nos églises. Les Carli, Petrucci, Da Prato et autre Rigali s'installent un peu partout au Québec et contribuent à l'enrichissement de notre patrimoine. Au tournant du 20e siècle, les migrants proviennent de diverses provinces dont le Campobasso, comme les Sauro.

Même si les dernières générations arrivées après la seconde guerre se sont plutôt intégrées à la communauté anglophone, ce n'est pas le cas des autres arrivées plus tôt au Québec. Il n'est donc pas rare dans la région métropolitaine de retrouver un italien parmi ses ancêtres, même si on est de descendance canadienne-française.

Faites-nous connaître votre branche italienne et nous la partagerons, avec votre consentement, sur ce blogue.

samedi 29 janvier 2011

Pietro MORETTI

Pietro Jacopo Torello MORETTI est né le 16 et a été baptisé le 17 octobre 1810 au baptistère de la paroisse Santa Maria del Fiore à Florence. Il est le fils de Carlo, fils de Jacopo MORETTI, et d’Anna, fille de Gaetano SEQUI. Il a eu pour parrain Pietro, fils de Pasquale MONICCHI, et pour 2e témoin Gaetano, fils d'Antonio BORZATTI qui habite la paroisse de Santa Maria Maggiore à Florence. 

Acte de baptême de Pietro Moretti

Acte de baptême de Pietro Moretti enregistré au baptistère de Florence, paroisse Santa Maria de Fiore.


Acte de naissance de Pietro Moretti enregistré au bureau de l'état civil de la ville de Florence.


Carlo MORETTI, 24 ans, et Anna SEQUI, 20 ans, se sont mariés le 14 octobre 1809 à Florence*. L'époux est le fils de feu Jacopo MORETTI (fils de feu Domenico) et d'Anna GORI (fille de feu Carlo). Quant à l'épouse, elle est la fille de Gaetano SEQUI (fils de feu Andrea) et de Maddalena VEZZOSI (fille de feu Giovanni Battista). 

Jusqu'à ce jour, voici les enfants issus du couple Carlo MORETTI et Anna SEQUI, fille de Gaetano, dont le baptême a été retrouvé à Florence:

  • Pietro Jacopo Torello né le 16 et baptisé le 17 octobre 1810
  • Maria Annunziata Giovanna née et baptisée le 27 décembre 1811
  • Maria Maddalena née le 23 et baptisée le 24 mai 1813
  • Margherita Lisabetta Giacinta née le 15 et baptisée le 16 juin 1814
  • Metilde née le 14 et baptisée le 15 mars 1816
  • Luisa Pasquina Francesca née et baptisée le 6 avril 1817
  • Francesco Gaetano Luigi né le 3 et baptisé le 4 avril 1818
  • Ermenegildo Francesco Giuseppe né le 2 et baptisé le 3 novembre 1819

Carlo MORETTI, fils de Jacopo, semble s'être remarié avec Cherubina CANTINI dont au moins 3 enfants sont issus: Raffaello (1824), Cesare (1825) et Enrico (1829).

Le 21 mai 1839 à Montréal, Pietro MORETTI épouse Julie MONTANARI, fille de Paul, fonctionnaire de la douane, et de Mary Ann SPRADLEY. À son mariage, Pietro déclare qu’il est majeur, que son père, Carlo MORETTI, est vivant mais que sa mère, Anna BORZATTI (sic), est déjà décédée. De plus, on précise que ces derniers sont de la ville de Florence en Italie. 

                                        Acte de mariage de Pietro Moretti inscrit au registre de la paroisse Notre-Dame de Montréal.

Il reste encore une énigme à résoudre pour identifier Pietro MORETTI de façon certaine. Pourquoi le patronyme de sa mère inscrit dans l'acte de mariage est BORZATTI plutôt que SEQUI ? BORZATTI du second témoin dans l'acte de baptême enregistré au baptistère de Florence. Toutes les hypothèses se valent, mais on peut certainement penser qu'au décès de sa mère, Pietro a été placé chez sa marraine. Comme il était encore très jeune, Pietro ne connaissait peut-être pas le patronyme de sa mère. Il se peut aussi que ce soit le rédacteur de l'acte de mariage de Pietro MORETTI qui ait fait l'erreur en retranscrivant les informations dans le registre.

Le couple Moretti - Montanari a eu au moins 7 enfants dont plusieurs sont morts en bas âge. 

  • Julie épouse de Moïse LONGTIN, de Saint-Stanislas-de-Kotska, en 1863 à Montréal
  • Charles épouse Marie-Louise GUILBAULT, en 1867 à Montréal
  • Arthur épouse Marie-Louise BRIEN-DESROCHERS, en 1872 à Montréal


Recensements de Montréal

Outre les naissances et mariages de ses enfants, ce sont les recensements qui nous confirment la présence de MORETTI et sa famille à Montréal et qui nous permettent de suivre sa trace.

Recensement 1861 du Bas-Canada, Montréal page 44

  • Pierre MORETTI
  • Julie MORETTI
  • Julie MORETTI 21
  • Charles MORETTI 19 ans
  • Arthur MORETTI 12 ans

Recensement 1871 du Canada, Québec, Montréal Centre 104, Centre Ward b, page 12

  • Pierre MORETTI M 60 Italy Married Catholic
  • Julie MORETTI F 50
  • Arthur MORETTI M 21

Recensement 1881 du Canada, Québec, Montréal (Ville/City), quartier Saint-Laurent, page 24

  • MONETTE Pierre H 70 ans Italie catholique, marié,
  • MONETTE Julia F 60 ans née au Québec, catholique, mariée
  • MONETTE Fernando M 18 ans né au Québec, catholique, « store clerk » célibataire
  • COCHRANE Louisa F 22 ans née au Québec, catholique, servante célibataire


Autres traces 

Pietro Moretti figure dans l’annuaire Lovell de Montréal. Il exerce le métier de coiffeur. Mais Pietro a occupé plusieurs autres métiers dont celui de marchand.


Extrait de l'annuaire Lovell de Montréal en 1844-1845.


Voici une publicité publiée en août 1856 dans le journal L'Avenir.



Voici une autre publicité publiée entre autres dans le journal La Minerve et dans Le Pays en 1858.


Pietro MORETTI est décédé le 7 mars 1894 à Montréal à l'âge de 83 ans. L’annonce de sa mort a paru le 8 mars dans journal La Patrie. Il a été inhumé dans le cimetière Notre-Dame-des-Neiges.


Avis de décès de Pietro Moretti publié dans l'Italo-Canadese en mars 1894 à Montréal.


Sources :

Registres de baptêmes de la ville de Florence, paroisse Santa Maria del Fiore https://battesimi.duomo.firenze.it/

Portale Antenati (Portail Ancêtres en français)   https://antenati.cultura.gov.it/?lang=fr

Généalogie Québec   https://www.genealogiequebec.com/fr/

BAnQ numérique, extraits de journaux anciens. https://numerique.banq.qc.ca/

* L'acte de mariage de Carlo Moretti et Anna Sequi a été retrouvé par Marie-Pier Morin, descendante de Pietro Moretti.

Article mis à jour le 21 avril 2024