Tel que nous l'avions rapporté dans le premier article, Lorenzo quitte la Toscane pour New York en 1856 avec entre autre un cousin, Michele Rigali, pour y devenir statuaire. C'est à Manchester au Vermont que les deux Italiens s'installent. Nous sommes à l'aube de la guerre civile.
Lorenzo poursuivra sa route jusqu'à Saint-Jean-sur-Richelieu au Canada où il ne risque pas de se faire enroler. Il y retrouve un compatriote, Cristino Stefani. Ils deviendront beaux-frères en épousant deux soeurs, Domithilde et Hélène Landry.
Lorenzo tente ensuite sa chance à Montréal. C'est vers 1867 qu'il y déménage. C'est à ce moment que sa vie basculera car il se trouvera mêlé à une affaires d'émission de fausse monnaie. Il sera formellement accusé de ce méfait avec deux complices le 20 avril 1869. Les trois sont emprisonnés à Kingston où ils purgent une peine de deux ans.
Extrait du registre du pénitencier de Kingston, Canada, de 1843 à 1890 (cote RG 13, D-1, 1047), page de gauche |
Extrait du registre du pénitencier de Kingston de 1843 à 1890 (cote RG 13, D-1, 1047), page de droite |
Le journal la Minerve publie les condamnations du 19 avril dans son édition du 20 avril 1869. |
Laurent Bonaccorsi sortira de prison le 1er février 1871, presque au terme de sa peine. Il rentre à Montréal rejoindre épouse et enfants et reprend son métier de statuaire. Cette condamnation affecta-t-elle sa réputation? A-t-elle eu un effet négatif sur ses affaires? C'est peut-être la raison expliquant que Laurent Bonacorsi ira s'installer à Lowell au Massachusetts vers 1880.