Gaetano De ANGELIS, professeur de musique au parcours atypique

Gaetano De ANGELIS, sicilien né vers 1812, chef de la musique dans le 93e régiment des Highlanders et professeur de chant, s'établit à Montréal vers 1860 avec son épouse et ses enfants, et ce après avoir voyagé de par le monde au sein de l'armée.


L'ordre: Union catholique le 3 septembre 1860
Grâce à divers recensements de la population, nous avons pu établir une partie du parcours de ce musicien militaire et reconstituer sa famille. Il faut toutefois prendre en compte que certains renseignements retrouvés varient d'un document à l'autre. De Angelis a épousé Veneranda Cafiero en Italie (probablement mariés en Sicile). Leur fille ainée, Elvira, est née vers 1839 en Grèce. Puis sont nés Elcusa vers 1840 en Grèce, Emilia, serait née vers 1841 soit en Italie soit en Irlande, Elena vers 1847 en Écosse (à confirmer), Maria Victoria baptisée le 28 avril 1846 à Gibraltar, Eugenia vers 1847 (lieu à confirmer), Frederico Jessue né le 16 octobre 1851 en Écosse, Victoria née vers 1853 à Gibraltar, Amalia née vers 1854 à Corfu en Grèce, Nestorio né vers 1856 au Nouveau-Brunswick, Theophile vers 1857 au Nouveau-Brunswick et Mathilda née vers 1859 aussi au Nouveau-Brunswick.



Lors du recensement 1871 du Canada, la famille habite au 49 rue Aylmer à Montréal. Seulement les quatre derniers enfants sont recensés avec leurs parents.

Recensement 1871 du Canada














Preuve indirecte de la naissance de quelques enfants de Gaetano De Angelis.

Archives de l'Écosse (Site web ScotlandsPeople)



Site de FamilySearch, Collection Naissances, mariages et décès de Gibraltar, 1704-1876


Article en cours de rédaction.


À lire (en anglais) : Music and Migration 


Sources

Italiens de Montréal en 1870

Un nouveau Consul d'Italie au Canada, le sieur Gianelli, est nommé en novembre 1870 comme en fait foi l'article publié dans l'édition du 30 novembre du journal l'Ordre union catholique. 


La communauté italienne de Montréal s'empresse de féliciter le nouvel élu pour sa nomination et fait publier sa lettre dans le même numéro du journal. On peut y lire le nom des signataires :


Transcription textuelle

G. Raineri, P. Moretti, C. Catelli, A. Rasina, T. Carli, V. S. Giraldi, F. Landucci, G. Baccianiri, C. O. Catelli, C. F. Bonaccina, L. Talioretti, P. Rossi, Cavallo, A. Morella, G. Morganti, F. Ratti, C. Moretti, A. Mullinari, P. T. Del Vecchio, C. Mariotti, A. P. Del Vecchio, P. Montanari, G. Rossi, L. Zaccaria, D. Santini, G. Grafigna, G. Parma, S. Questa, A. Montenetti, G. Cenuo, G. Evangelitti, D. Vocanezza, G. Canale, G. P. Fopiano, R. Miraglia, G. De Angelis, C. Moroni, P. Catelli.

Signataires italiens

Source: BAnQ numérique 

Félix TISSERAND, de Mollières province de Turin

Giovanni Luigi Felice dit Félix TISSERAND nait le 25 octobre 1879 à Mollières, commune de Cesana Torinese, province de Turin en Italie. 


Âgé de 30 ans, il est déjà marié lorsqu'il arrive à New York à bord du Duca Degli Abruzzi en 1909. Selon la liste de passager (1), son plus proche parent en Italie est son épouse Caterina COLOMB qui vit à Solomiac, province de Turin, avec qui il s'était marié à Mollières le 7 janvier 1906. Cette dernière ne tardera pas à rejoindre son mari qui exerce le métier de fondeur à Montréal et qui habite au 301 rue Masson, dans le quartier Rosemont. C'est à bord du Savoie qu'elle arrive à New York, en avril 1910, en compagnie de leurs trois enfants, Felicita (enfant reconnue après leur mariage), Eugenio et Luigi. Caterina COLOMB ne profitera pas bien longtemps de sa nouvelle vie à Montréal. Elle décédera le 9 octobre suivant 1910, quelques semaines après s'y être installée.

Félix se retrouvant seul avec trois enfants ne le demeure pas longtemps. Le 9 mai 1911 à Montréal, il épouse Marie PUECH en secondes noces, à la paroisse Notre-Dame-du-Mont-Carmel. L'acte de mariage nous apprend que Félix est le fils d'Antonio TISSERAND et d'Angelina PEYRET, de Mollières, Cesana Torinese. Marie est la fille de François PUECH et de Marguerite TOULOT, de Saulieu en Côte-d'Or. Nous avons d'ailleurs retracé son acte de naissance le 25 octobre 1874 dans les registres d'état civil de cette commune.

Félix TISSERAND, chartier (sic), est naturalisé Canadien en 1914. Il résidait alors au 2171, rue Fullum. Le 4 janvier 1914, D. ROCHON, marchand, a signé une déclaration à l'effet que Félix est «une personne de bonnes moeurs». 

Félix, son épouse et les trois enfants issus du premier mariage sont recensés à Montréal en 1921. Selon ce même recensement, Félix TISSERAND, alors journalier et âgé de 42 ans, est le propriétaire de l'immeuble de la Fullum. Marie, son épouse de cinq ans son ainée, n'a aucune occupation. Phelicie, 18 ans, est servante, Eugene, 15 ans, est messager, et Louis, 12 ans, n'a pas encore de métier.

Le 25 janvier 1926, Félix traverse la frontière américaine à Rouses Point. Il rentre de France et est en transit à New York pour Montréal. Il mentionne que son plus proche parent en France est sa soeur Ana DUMOND qui vit à Paris. La raison de son voyage n'est pas indiquée dans le document (2). Son père étant décédé en 1922, il y a là un lien à explorer. 

On retrouvera Félix TISSERAND et sa famille au recensement du Canada de 1931 avec son épouse Marie et son plus jeune fils, Louis, âgé de 22 ans. La famille habite au 5936 des Écores. Félix est manufacturier de blocs de ciment et son fils est chauffeur de camion pour l'entreprise de son père située au 5954 des Écores.


Félix Tisserand et sa famille au recensement 1931, à Montréal.

Le 23 juillet 1931, Marie PUECH s'éteint à Montréal. Félix TISSERAND est à nouveau veuf. Le 29 mars 1932, il prend Rose Anna PAPINEAU pour troisième épouse à la paroisse Saint-Denis de Montréal. Cette dernière est la fille de feu Louis PAPINEAU et de feue Elmire ROY. À ce moment, Félix TISSERAND est paroissien de Saint-Marc de Rosemont.

Une vingtaine d'années plus tard, le 15 juin 1952, Félix TISSERAND s'éteint. Il est inhumé dans le cimetière Notre-Dame-des-Neiges à Montréal. 

Lorsque je parcours les registres ou les documents d'archives dans le cadre de mes recherches, il m'arrive de m'arrêter sur l'un d'eux et de penser que, par hasard, j'ai peut-être sous les yeux une information que quelqu'un espère trouver depuis des années alors que moi, je tourne la page et je poursuis ma recherche. 

C'est donc en passant en revue méthodiquement, un à un, les actes des mariage de la toute première paroisse italienne de Montréal, Notre-Dame-du-Mont-Carmel que j'ai retracé ce migrant. 


Sources:

1. New York Passenger Arrival Lists (Ellis Island), 1892-1924
2. Vermont, St. Albans Canadian Border Crossings, 1895-1954