Corriere del Canada vers 1900


Ce numéro du Corriere del Canada fait partie de la collection numérique de Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ). Alberto DINI, dont nous avons déjà parlé, y fait la promotion de sa "banque".
  • Éditeur : Montreal :Corriere del Canada Newspaper Company,[ca 1900]-
  • Contenu spécifique : samedi 20 janvier 1900
  • ISSN : 1186-4184





Pietro Adami de San Pietro in Campo (Barga)

 Pietro Vittorio ADAMI, fils de Domenico ADAMI et de Maria Anna ACIDI, voit le jour le 15 novembre 1860 à San Pietro in Campo, commune de Barga. Il a pour marraine Maria Domenica MARCUCCI.

Acte de baptême de Pietro ADAMI. Source: Barga Genealogy Research Group.


Le 9 février 1891, à la paroisse Sainte-Cécile de Valleyfield, Pietro, dont les deux parents sont décédés, convole en justes noces avec Caroline PILON, fille de défunt Benjamin PILON et de Philomène DELISLE. Il est bien indiqué dans l'acte que Pietro est originaire de San Pietro in Campo.

Acte de mariage de Pietro ADAMI et Caroline PILON.  Source: Fonds de l'Institut Drouin


En 1901, Pierre Adami a quatre enfants. Le recensement effectué cette année-là indique qu'il est statuaire de profession. Toujours selon ce recensement, il serait arrivé au Canada en 1888. 

 Extrait du recensement du Canada de 1901. Source: Bibliothèque et Archives Canada.


Le recensement de 1921 indique que la famille de Pierre ADAMI habite alors au 213 de la rue Beaudry à Montréal.

Extrait du recensement du Canada de 1921. Source: Bibliothèque et Archives Canada.


Pietro ADAMI a été un des administrateurs de la Société italienne du secours mutuel en 1908 tel que rapporté dans l'édition du 18 février 1908 du journal La Presse.


 



Pietro ADAMI est décédé le 25 novembre 1947 à Montréal.







Alberto Dini - président de la Société italienne de secours mutuel de Montréal



M. Alberto Dini est élu président de la Société italienne de secours mutuel de Montréal pour la 22e fois en février 1908.

Les conseillers élus sont messieurs Pietro Adami, Angelo Malli, Teodoro Binda et Antonio Galardo. Les porte-bannière sont messieurs Michele Biasi et Pasquale Ciarlo.


À suivre / ...













Source : Journal La Presse du 18 février 1908

Lorenzo BONACCORSI

Depuis notre publication en avril 2016, nous avons retracé quelques documents fort intéressants, c'est le moins que l'on puisse dire, au sujet de Lorenzo dit Laurent Bonaccorsi. Ce migrant originaire de Fornaci di Barga en Toscane a un parcours singulier.

Tel que nous l'avions rapporté dans le premier article, Lorenzo quitte la Toscane pour New York en 1856 avec entre autre un cousin, Michele Rigali, pour y devenir statuaire. C'est à Manchester au Vermont que les deux Italiens s'installent. Nous sommes à l'aube de la guerre civile.

Lorenzo poursuivra sa route jusqu'à Saint-Jean-sur-Richelieu au Canada où il ne risque pas de se faire enroler. Il y retrouve un compatriote, Cristino Stefani. Ils deviendront beaux-frères en épousant deux soeurs, Domithilde et Hélène Landry.

Lorenzo tente ensuite sa chance à Montréal. C'est vers 1867 qu'il y déménage. C'est à ce moment que sa vie basculera car il se trouvera mêlé à une affaires d'émission de fausse monnaie. Il sera formellement accusé de ce méfait avec deux complices le 20 avril 1869. Les trois sont emprisonnés à Kingston où ils purgent une peine de deux ans.

Extrait du registre du pénitencier de Kingston, Canada, de 1843 à 1890 (cote RG 13, D-1, 1047), page de gauche







Extrait du registre du pénitencier de Kingston de 1843 à 1890 (cote RG 13, D-1, 1047), page de droite









Le journal la Minerve publie les condamnations du 19 avril dans son édition du 20 avril 1869.


Laurent Bonaccorsi sortira de prison le 1er février 1871, presque au terme de sa peine. Il rentre à Montréal rejoindre épouse et enfants et reprend son métier de statuaire. Cette condamnation affecta-t-elle sa réputation? A-t-elle eu un effet négatif sur ses affaires? C'est peut-être la raison expliquant que Laurent Bonacorsi ira s'installer à Lowell au Massachusetts vers 1880. 

Leonardo PIERUCCINI, statuaire (suite)

Nous vous avions parlé de la probable origine Toscane de Leonardo PIERUCCINI dans le premier texte que nous avons publié au sujet de cette famille.

Cette origine est à présent confirmée grâce à l'acte de mariage d'un frère de Leonardo. Ferdinando Enrico Pieruccini, fabricant de figurines de plâtre, fils de Lorenzo cordonnier de profession et Matilde Pucci, à Gand en Belgique, épouse Marie Tavernier, fille de Guillaume Tavernier et Angelina Luyts, le 19 mai 1875 à Gand en Belgique.

Nous avions déjà établi que Leonardo habitait Fornaci de Barga à partir de 1848 année de l'établissement de la famille dans ce hameau.

Or, dans l'acte de mariage de son frère Enrico, il est précisé que ce dernier est né à Sassi, en Italie, et que ses parents habitent la commune de Barga.

Source : Archives de l'État en Belgique, Gand.

Le dossier d'immigration de Ferdinand Henri Pieruccini indique plutôt Castelnuovo (Château-Neuf en français) comme lieu de naissance. Ce dossier n'est pas disponible en ligne, mais on trouve la référence dans l'instrument de recherche des archives de Belgique (ci-dessous).

Source : Archives de l'État en Belgique, dossiers d'immigration.


Le hameau de Sassi se trouve environ à mi-chemin entre Castelnuovo di Garfagnana et Barga qui se trouvent toutes dans la province de Lucca (Lucques). Les archives de l'État civil ne sont pas disponibles en ligne pour la période qui nous intéresse. Mais nous avons réussi à circonscrire une commune. Il ne reste plus qu'à se rendre aux archives de la province de Lucca ou bien à la commune de Molazzana, de laquelle dépend Sassi, pour continuer la recherche au sujet de cette famille.

Registres d'État civil disponibles sur Antenati

Voici la liste des provinces italiennes dont les registres numérisés sont disponibles sur Antenati. Ce site est régulièrement mis à jour.

Agrigento, Arezzo, Ascoli Piceno, Asti,
Bari, Benevento, Bergamo, Brescia,
Caltanissetta, Campobasso, Catanzaro, Chieti, Como, Cremona, Cuneo,
Enna, Firenze, Forlì, Genova, Grosseto,
Imperia, Imperia sezione di San Remo, Imperia sezione di Ventimiglia,
L'Aquila, La Spezia, Lucca, Macerata, Mantova, Messina, Modena, Napoli,
Padova, Pesaro, Pesaro sezione di Fano, Pesaro sezione di Urbino, Pescara, Potenza, Prato,
Ragusa, Reggio Calabria, Rieti, Roma, Salerno, Savona,
Taranto, Torino, Trapani, Treviso, Udine, Venezia, Viterbo.


Musée de l'immigration

Le Musée canadien de l'immigration du Quai 21 à Halifax était l'une des grandes portes d'entrée au Canada et en Amérique du Nord. 

Beaucoup d'Italiens sont entre autres passés par Halifax après la Seconde Guerre mondiale pour se rendre ensuite en train à Montréal ou à Toronto.



Les enfants trouvés ou "dei Trovatelli"


Si parmi vos ancêtres toscans vous en avez trouvé qui portent le nom de famille dell’Ospedale ou degli Innocenti, c’est soit qu’ils ont été abandonnés, soit ils descendent d’un enfant abandonné. Plusieurs familles en ont adopté, mais à cet époque on ne remplissait aucun document officiel. 

On trouvait à Pise entre autres un hôpital qui s'occupait de ces orphelins: l'Ospizio dei Trovatelli, dont l'existence remonte au début du XIVe siècle. La vocation du bâtiment avait d'abord été de recevoir les malades et est ensuite devenu un abri pour les enfants abandonnés. Il avait pour but de remédier à la pratique de l'exposition des nouveau-nés, c’est-à-dire leur abandon dans un endroit leur permettant d’être recueillis par un individu ou par une communauté soignante. L'Ospizio dei Trovatelli sera fusionné avec l'hôpital Santa-Chiara à la fin du XVIIe siècle.

On y atteste la présence de la « roue », un système consistant en un tambour rotatif en bois placé à l'extérieur du bâtiment en face d'une fenêtre grillagée dans laquelle on plaçait l'enfant. On la tournait ensuite de sorte qu’il était possible de récupérer le bébé à l'intérieur de la structure. La grille était destinée à limiter le nombre d'enfants à accepter et permettait le passage aux seuls nouveau-nés. La roue ne sera retirée qu’en 1921.

*Sur l'image, un bébé en langes au-dessus d'une fenêtre indique l'endroit où se trouvait la roue.

Le roi Humbert d'Italie



En fouillant l'histoire du drame de Coteau du Lac, je suis tombée sur un article publié le 14 mars 1898 à la une du journal La Patrie et qui avait pour titre L'anniversaire du Roi Humbert - La colonie italienne en liesse. Le journal tient à souligner cette fête en précisant qu'il fait pour l'occasion «abstraction de toute idée politique et religieuse». On illustre cet article de photographies de «concitoyens italiens les plus marquants».


D'abord précisons que Humbert premier de Savoie Carignan est le fils de Victor Emmanuel II et d'Adélaïde archiduchesse d'Autriche. Né en 1844, il est monté sur le trône d'Italie à la mort de son père en 1878.


Environ 4 000 Italiens vivent à Montréal en 1898. Ils ont un journal, l'Indipendente de Canada, dont Luigi Nobile est l'éditeur.

Monsieur G. Solimbergo est le consul italien à Montréal à cette époque et il a pour assistant, monsieur J. Internoscia. Une société de secours mutuel a été fondé par Alberto Dini, dont nous avons déjà parlé, ainsi que par MM. Rosati, Passero et Binda. Au passage le journal souligne la contribution de certains hommes d'affaires, et plus particulièrement celle de MM. Fenoglio et Catelli.

Contrairement à ce qu'affirme le journal, cavagliere Carlo Catelli n'est pas le premier italien à avoir «planté sa tente au Canada». Vivant à Montréal depuis plusieurs décennies, il est un certainement un des membres influents de la communauté à la fin du XIXe siècle.


Qui est Alessio Grieco ?

C'est en lisant les journaux de l'époque que nous en apprenons un peu plus sur la vie de la victime. Ce ne sont quand dans ce cas-ci que des bribes d'informations. La première difficulté réside dans l'établissement de son identité propre. S'appelle-t-il Grieco, Greco ou Greccio? Disons que les journalistes sont peu soucieux de ce «détail». Nous avons tout de même pu établir certains faits intéressants.

Tout d'abord, à l'instar de ses compagnons d'infortune, Alessio Grieco était un Napolitain. Au moment des événements il aurait 45 ans selon l'acte de sépulture inscrit au registre de la paroisse Saint-Ignace de Coteau du Lac. Nous savons aussi qu'il travaillait pour M. Poupare comme ouvrier au chantier du canal de Soulanges.





Grieco avait un frère à Montréal. Ce dernier n'y habitait plus au moment des événements. André Villani, dans sa déposition, précise qu'il est aux États-Unis depuis deux ans.


Par contre, Grieco a un beau-frère du nom de Mario Monetti, qui habite à Montréal. Celui-ci est marié à la soeur de la victime. 

La raison pour laquelle autant de compatriotes viennent témoigner, c'est pour prouver que la victime n'avait pas été impliquée dans une affaire de meurtre dans la région de Rimouski.

Ces extraits d'articles ont été tirés du journal La Patrie entre les 10 et 14 mars 1898, période de la tenue du procès.


Note: Nous n'avons pu obtenir une meilleure qualité d'image, les originaux ayant été numérisés à trop basse résolution.

Drame de Côteau du Lac - le témoignage d'un Italien

Tous les journaux ne traitent pas les nouvelles sous le même angle. Comme nous l'avons souligné hier, Le Courrier du Canada a plutôt insisté sur le processus lié à l'enquête préliminaire. 

Le Courrier de Saint-Hyacinthe, dans son édition du 14 décembre 1897, choisit plutôt de raconter l'événement à travers le témoignage de Pasquale Camparoni, un des Italiens blessés le jour du drame. Voici donc l'affaire telle que rapportée dans ce journal.

«Je suis allé, mercredi soir, à l'heure de la malle, chez M. Bissonnette, marchand, qui tient le bureau de poste.  J'allais là pour demander si j'avais des lettres et acheter de la bière.  J'étais en compagnie de Grieco qui a été tué et de George Ferrari, un autre de mes compatriotes qui a été blessé dans la bagarre, mais moins que moi.

Dans le magasin nous avons rencontré Gédéon Deguire et Joseph Lalonde.  Ce dernier est venu nous demander vingt cinq cents à emprunter.  Nous lui avons demandé ce qu'il voulait en faire et il a répondu que c'était pour prendre un coup.  Nous ne lui avons pas prêté 25 cents mais lui avons dit d'attendre que nous avions acheté de la bière et que nous lui payerions la traite.  Comme nous parlions ainsi, M. Bissonnette arriva avec six bouteilles de bière.  J'en pris trois bouteilles et Grieco les autres.  Nous sommes sortis tous ensemble, Deguire et Lalonde derrière nous.  

À peine nous trouvions nous dehors que Lalonde saisit Grieco à la poitrine et lui donnant une vigoureuse poussée le fit tomber en bas de la galerie dans la neige.  Les bouteilles tombèrent aussi, mais je ne crois pas qu'elles se cassèrent.  En bas de la galerie commença alors une luttre générale.  Plusieurs coups de poings furent échangés.  Ferrari fut blessé au commencement de la bagarre.  À un moment donné, Lalonde ramassa une bouteille par terre et en frappa violemment Grieco à la tête.

Grieco s'affaissa immédiatement et la lutte continua entre les autres.  C'est pendant cette dernière partie de la bagarre que j'ai été frappé.  J'ai reçu plusieurs coups de poings dans la figure et finalement deguire ou Lalonde, je ne sais pas lequel, car je ne les connais bien et je n'ai pu rien distinguer, me frappa d'un coup de bouteille et je tombai, sans connaissance.  Je ne me rappelle rien de ce qui s'est passé après. »

L'article précise ensuite que Camparoni avait plusieurs blessures à la figure et sur la tête. À un moment, on l'avait même cru mortellement blessé. Celui-ci s'en est toutefois tiré et fut le témoin-clé de l'affaire.

Drame du Coteau du Lac - enquête préliminaire

Le Courrier du Canada 
édition du 15 décembre 1897

Le 14 décembre s'ouvre l'enquête préliminaire ce cette affaire. Me Poirier qui représente la Défense demande d'entrée de jeu le huis-clos, ce qui sera rejeté par le juge Lafontaine. On imagine bien la salle bondée de curieux venus voir qui étaient les deux hommes soupçonnés de meurtre. De plus, il y avait les représentants de la presse écrite.

Les premiers témoins entendus ont été Dr Wyatt Johnson, médecin autopsiste (sic), Dr Dauth, Dr Deguire et Charles Lacroix, assistant du coroner. Leur témoignage est en tout point semblable à celui rendu au coroner le jour du meurtre.

Plus tard le même jour, Omer Bissonnette maître de poste et témoin de l'altercation tout comme sa fille, Mlle Blanche témoigneront. C'est dans le commerce de M. Bissonnette que le tout a commencé.

Rappelons qu'Alesion Grecio a été tué dans la bagarre et que Pasquale Camparoni a été grièvement blessé. George Ferrari s'en est tiré avec de légères blessures. Alberto Dini, dont nous avons déjà parlé sur ce blogue, a été assermenté comme interprète pour la durée du procès.

Nous verrons dans notre prochain article le traitement qu'a fait Le Courrier de Saint-Hyacinthe de l'enquête préliminaire.


Rixe sanglante à Coteau du Lac


Le 11 décembre 1897, Le Courrier de Saint-Hyacinthe titrait Rixe sanglante. Une recherche par mot clé m'a fait découvrir cet article. On y relate qu'une bagarre a éclatée à Coteau du Lac entre Italiens et Canadiens-Français et que celle-ci s'est conclue par quelques blessés graves et la mort d'Alessio Grieco, un ouvrier travaillant à la construction du canal de Soulanges.

Mais cet article (voir extrait ci-contre) nous apprend qu'environ 150 Italiens travaillent à la construction du canal. L'article précise que ceux-ci, en colère, s'étaient mis à la recherche des coupables partout dans le village avant leur arrestation par les autorités. Il s'agit de Joseph Zotique Lalonde et de Gédéon Deguire.

L'intérêt du chercheur se trouve dans d'autres détails. On précise que Grieco avait un frère à Montréal et qu'il a été appelé pour faire transporter le corps à Montréal. On apprend aussi qu'il y a eu enquête du coroner. Ce dernier a interrogé 7 à 8 témoins dont un dénommé P. Monso, Italien.

Y aura-t-il procès? Si oui, nous en trouverons certainement la trace dans les journaux. À suivre ...


Voici l'acte de sépulture dans tel qu'inscrit aux registres de la paroisse Saint-Ignace du Coteau du Lac en date du 9 décembre. Grieco a été tué la veille, soit le 8 décembre 1897.

Les Italiens dans les journaux au tournant du XXe siècle



Certains journaux de Montréal et du Québec ont beaucoup écrit au sujet des querelles entre Italiens surtout lorsqu'il y avait des blessés ou des victimes. Les couteaux et les révolvers y sont même devenus «italiens». Les titres de ces faits divers sont éloquents. Par exemple, La Vigie le 24 janvier 1910 titrait ainsi un de ces faits-divers: «Un drame du couteau italien».


Le journal La Presse s'est d'ailleurs quelque peu acharné sur la communauté italienne au début du XXe siècle en y relatant chaque événement avec force détails. À un point tel qu'on l'a même dénoncé dans d'autres journaux. La caricature ci-dessus publiée dans Le Nationaliste, édition du 31 juillet 1910, en page 4, en est un exemple.


Le journal La Vérité a également dénoncé le comportement de La Presse à l'égard de la communauté italienne dans son édition du 6 octobre 1906, page 7 (article ci-contre).


Le journal La Presse n'est malheureusement pas encore disponible en version numérique pour cette époque.


Dans le prochain article de notre blogue, nous aborderons l'utilité de ces faits divers en généalogie.

Le misérable stylet italien


 

À l'aube du XXe siècle, Montréal est une toute petite ville portuaire où, entre autres, commencent à affluer quelques milliers d'Italiens chaque année. La majorité d'entre eux sont des travailleurs saisonniers, des journaliers, qui en général rentrent dans leur patelin une fois leur contrat terminé.



Le temps de leur séjour, ces hommes sont habituellement hébergés par des compatriotes qui leur louent des chambres qu'ils partagent avec d'autres «paesani». La pauvreté et le manque d'espace engendrent souvent des conflits qui parfois dégénèrent. Inutile de vous dire que les Italiens avaient alors mauvaises réputation à Montréal. 



Ils avaient également mauvaise presse. Le journaliste utilise les termes de «colonie italienne» plutôt que de communauté. Il ajoute que «Le misérable stylet italien a fait son oeuvre ...». Question d'en rajouter, il avance que le meurtre est « ... le résultat d'une de ces querelles futiles qui éclatent trop souvent au sein de la colonie italienne.»



 




Le 6 mai 1902, le Courrier de Saint-Hyacinthe relate un de ces faits divers qui s'est conclu par le meurtre d'Albino Marchioni, vendeur de crème glacée. La mention de l'adresse où s'est déroulé l'événement, permet de retracer la victime dans l'annuaire Lovell de Montréal. Toutefois, nous n'y avons pas retracé le présumé meurtrier ni son complice.



Il est mentionné dans l'article que Marchioni a une femme et trois jeunes enfants. Nous n'avons pas trouvé le remariage de la veuve ni la trace des enfants dans les recensements ultérieurs. Nous pouvons penser que l'épouse de la victime est rentrée en Italie avec eux.
























 












Extrait de l'annuaire Lovell de Montréal, 1901-1902, rue Cadieux. Albino habite au 254.


Rechercher un ancêtre d'origine italienne

Il s'agit d'une formations que je dispense à des groupes à la demande d'organismes de la région de Montréal s'intéressant à l'histoire et à la généalogie, dont entre autres à la SGCF en mai prochain.

Nous pensons éventuellement pouvoir l'offrir à des individus grâce à la formation à distance si la demande le justifie.

Contactez-nous pour davantage d'infos.