jeudi 5 septembre 2019

Lorenzo BONACCORSI

Depuis notre publication en avril 2016, nous avons retracé quelques documents fort intéressants, c'est le moins que l'on puisse dire, au sujet de Lorenzo dit Laurent Bonaccorsi. Ce migrant originaire de Fornaci di Barga en Toscane a un parcours singulier.

Tel que nous l'avions rapporté dans le premier article, Lorenzo quitte la Toscane pour New York en 1856 avec entre autre un cousin, Michele Rigali, pour y devenir statuaire. C'est à Manchester au Vermont que les deux Italiens s'installent. Nous sommes à l'aube de la guerre civile.

Lorenzo poursuivra sa route jusqu'à Saint-Jean-sur-Richelieu au Canada où il ne risque pas de se faire enroler. Il y retrouve un compatriote, Cristino Stefani. Ils deviendront beaux-frères en épousant deux soeurs, Domithilde et Hélène Landry.

Lorenzo tente ensuite sa chance à Montréal. C'est vers 1867 qu'il y déménage. C'est à ce moment que sa vie basculera car il se trouvera mêlé à une affaires d'émission de fausse monnaie. Il sera formellement accusé de ce méfait avec deux complices le 20 avril 1869. Les trois sont emprisonnés à Kingston où ils purgent une peine de deux ans.

Extrait du registre du pénitencier de Kingston, Canada, de 1843 à 1890 (cote RG 13, D-1, 1047), page de gauche







Extrait du registre du pénitencier de Kingston de 1843 à 1890 (cote RG 13, D-1, 1047), page de droite









Le journal la Minerve publie les condamnations du 19 avril dans son édition du 20 avril 1869.


Laurent Bonaccorsi sortira de prison le 1er février 1871, presque au terme de sa peine. Il rentre à Montréal rejoindre épouse et enfants et reprend son métier de statuaire. Cette condamnation affecta-t-elle sa réputation? A-t-elle eu un effet négatif sur ses affaires? C'est peut-être la raison expliquant que Laurent Bonacorsi ira s'installer à Lowell au Massachusetts vers 1880. 

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