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jeudi 6 avril 2023

La commune de Barga en Toscane

Carte de la commune de Barga. On peut y voir entre autres les lieux suivants: Barga, Catarozzo, Seggio, Sommocolonia, Tiglio, Pedona et Loppia.










jeudi 5 septembre 2019

Lorenzo BONACCORSI

Depuis notre publication en avril 2016, nous avons retracé quelques documents fort intéressants, c'est le moins que l'on puisse dire, au sujet de Lorenzo dit Laurent Bonaccorsi. Ce migrant originaire de Fornaci di Barga en Toscane a un parcours singulier.

Tel que nous l'avions rapporté dans le premier article, Lorenzo quitte la Toscane pour New York en 1856 avec entre autre un cousin, Michele Rigali, pour y devenir statuaire. C'est à Manchester au Vermont que les deux Italiens s'installent. Nous sommes à l'aube de la guerre civile.

Lorenzo poursuivra sa route jusqu'à Saint-Jean-sur-Richelieu au Canada où il ne risque pas de se faire enroler. Il y retrouve un compatriote, Cristino Stefani. Ils deviendront beaux-frères en épousant deux soeurs, Domithilde et Hélène Landry.

Lorenzo tente ensuite sa chance à Montréal. C'est vers 1867 qu'il y déménage. C'est à ce moment que sa vie basculera car il se trouvera mêlé à une affaires d'émission de fausse monnaie. Il sera formellement accusé de ce méfait avec deux complices le 20 avril 1869. Les trois sont emprisonnés à Kingston où ils purgent une peine de deux ans.

Extrait du registre du pénitencier de Kingston, Canada, de 1843 à 1890 (cote RG 13, D-1, 1047), page de gauche







Extrait du registre du pénitencier de Kingston de 1843 à 1890 (cote RG 13, D-1, 1047), page de droite









Le journal la Minerve publie les condamnations du 19 avril dans son édition du 20 avril 1869.


Laurent Bonaccorsi sortira de prison le 1er février 1871, presque au terme de sa peine. Il rentre à Montréal rejoindre épouse et enfants et reprend son métier de statuaire. Cette condamnation affecta-t-elle sa réputation? A-t-elle eu un effet négatif sur ses affaires? C'est peut-être la raison expliquant que Laurent Bonacorsi ira s'installer à Lowell au Massachusetts vers 1880. 

dimanche 28 juillet 2019

Leonardo PIERUCCINI, statuaire (suite)

Nous vous avions parlé de la probable origine Toscane de Leonardo PIERUCCINI dans le premier texte que nous avons publié au sujet de cette famille.

Cette origine est à présent confirmée grâce à l'acte de mariage d'un frère de Leonardo. Ferdinando Enrico Pieruccini, fabricant de figurines de plâtre, fils de Lorenzo cordonnier de profession et Matilde Pucci, à Gand en Belgique, épouse Marie Tavernier, fille de Guillaume Tavernier et Angelina Luyts, le 19 mai 1875 à Gand en Belgique.

Nous avions déjà établi que Leonardo habitait Fornaci de Barga à partir de 1848 année de l'établissement de la famille dans ce hameau.

Or, dans l'acte de mariage de son frère Enrico, il est précisé que ce dernier est né à Sassi, en Italie, et que ses parents habitent la commune de Barga.

Source : Archives de l'État en Belgique, Gand.

Le dossier d'immigration de Ferdinand Henri Pieruccini indique plutôt Castelnuovo (Château-Neuf en français) comme lieu de naissance. Ce dossier n'est pas disponible en ligne, mais on trouve la référence dans l'instrument de recherche des archives de Belgique (ci-dessous).

Source : Archives de l'État en Belgique, dossiers d'immigration.


Le hameau de Sassi se trouve environ à mi-chemin entre Castelnuovo di Garfagnana et Barga qui se trouvent toutes dans la province de Lucca (Lucques). Les archives de l'État civil ne sont pas disponibles en ligne pour la période qui nous intéresse. Mais nous avons réussi à circonscrire une commune. Il ne reste plus qu'à se rendre aux archives de la province de Lucca ou bien à la commune de Molazzana, de laquelle dépend Sassi, pour continuer la recherche au sujet de cette famille.

vendredi 8 juillet 2016

Les Focacci, réfugiés politiques toscans en Ligurie

Il y a quelques années, lorsque j'ai finalement découvert l'origine de mon ancêtre italien, Severino Da Prato (sosa 24), j'ai eu la chance de pouvoir compléter cette branche de mon arbre. Je suis remontée de branche en rameaux jusqu'au milieu du 17e siècle, mine de rien.

Un des actes de mariage retrouvé, celui de Francesco Merrighi (Sosa 194) et de Maria Maddalena Fogacci (Sosa 195), allait m'ouvrir un autre pan de l'histoire de la Toscane. Ce couple s'est marié à l'église Santa Maria Assunta de Loppia, commune de Barga le 26 décembre 1750. Leur acte de mariage précise que Maria Maddalena est la fille de Francesco Focacci, d'Ambrosasco duché de .... et l'acte de naissance de l'épouse (voir plus bas) donne également le nom de sa mère, Maria Raggi, et reprécise le lieu d'origine de la famille : Villa Abrosasco. Mais d'où venait donc cette famille?

Extrait de l'acte de mariage de Francesco Merrighi et de Maria Maddalena Fogacci.

Après une petite recherche, je découvre le lieu dit Villa Amborzasco, hameau de Santo Stefano d'Aveto, au nord de la ville de Gênes, aux confins de la Ligurie et de l'Émilie-Romagne. Ce lieu se situe à environ 75 km de la frontière nord-ouest de la Toscane.

 Acte de naissance de Maria Maddalena Fogacci le 3 janvier 1732 à Santa Maria Assunta de Loppia, commune de Barga.

J'ai contacté un historien de cette région ligure pour en savoir un peu plus sur cette famille. Je ne m'attendais pas à cette réponse. Il m'a expliqué que les anciens du village disaient que les familles Focacci et Raggi étaient originaires de la Toscane. Qu'ils étaient des réfugiés politiques installés à Amborzasco à l'époque des guelfi et ghibellini, en français les guelfes et gibelins.

Une fois ces conflits politiques terminés, ces familles sont rentrées en Toscane, d'abord dans le cadre de migrations saisonnières, dont le trajet se faisait à pied. Puis, certaines familles s'y sont installées définitivement vers les années 1700. C'est le cas de mes ancêtres Focacci.

https://www.facebook.com/Valdaveto/?fref=ts

lundi 11 avril 2016

In America

In America est un commentaire que l'on retrouve souvent dans les recensements des paroisses de Toscane, tout comme «parti per l'America». Pour le seul mois de mars 1856, au moins 15 hommes quittent la paroisse de Loppia pour l'Amérique. C'est sans compter ceux partis en France ou ailleurs en Italie, ni ceux pour qui on a indiqué la mention «alle figure» sans destination précise.

Un de ces garçons se nomme Lorenzo Bonaccorsi. Il naît à Loppia le 11 avril 1836 du mariage entre Giovacchino Bonaccorsi et Angiola Equi, veuve de Salvadore Riani. Sur l'extrait du recensement paroissial ci-contre, il est bien indiqué que Lorenzo est «parti per l'America» en mars 1856. Il ne part pas seul. Entre autre, son cousin Michele Rigali fait le voyage avec lui.

Recensement paroissial de Santa Maria di Loppia de 1853-1856, province de Lucca, Toscane.

On retrouve d'ailleurs Lorenzo Bonaccorsi, comme manufacturier de figurines, à Manchester, comté de Bennington au Vermont, avec son cousin Michele Rigali, ce dernier nouvellement marié, sur le recensement fédéral des États-Unis de 1860.

Extrait du recensement fédéral des États-Unis de 1860, Manchester, comté de Bennington, Vermont.

Bonaccorsi part vendre ses figurines au Québec puisqu'il s'y marie le 18 juin 1862. Le mariage a lieu à la cathédrale de St-Jean-sur-le-Richelieu. Il prend pour épouse Domithilde (Mathilde) Landry, fille de René Landry et de Céleste Tremblay. Encore une fois, il n'est pas seul puisque Cristino Stefani, son compatriote, également originaire de Loppia, épousera le même jour Hélène Landry, la soeur de Domithilde.

Le couple Bonaccorsi-Landry aura deux enfants baptisés à St-Jean, puis s'installe à Montréal, rue Amherst.
  1. Maria Elisa n et b 8 mai 1863 St-Jean-sur-Richelieu, St-Jean-l'Évangéliste
  2. Maria Graziella n et b le 8 août 1865 St-Jean-sur-Richelieu, St-Jean-l'Évangéliste
  3. Laurent n 6,  b 12 novembre 1868 Montréal, Notre-Dame
  4. Lydia ca 1877 

Extrait de l'annuaire Lovell de Montréal de 1875.

Vers 1880, la famille déménage ses pénates à Lowell, Massachusetts. Lorenzo se dit alors «pedlar» tel qu'on peut le voir sur l'annuaire de cette ville en 1885. Notez la variante orthographique!


Extrait de l'annuaire de 1885 de la ville de Lowell au Massachusetts.

Cette même année, le 29 octobre, Lorenzo alias Laurent Bonacorsi décèdera de pneumonie, à Lowell. Les enfants s'établissent dans cette ville. Nous y avons trouvé leur mariage respectif.

 4e sur la page: Laurent Buonacotsi décédé à Lowell, MA en 1885.

Une simple mention dans un recensement en Italie nous a amené à découvrir une partie du destin de ce migrant avec lequel je partage un rameau de mon arbre puisqu'il est le cousin germain de mon ancêtre Severino Da Prato!

mardi 5 avril 2016

Cousins toscans en Algérie!

Il m'est arrivé à quelques reprises de consulter le site des archives d'outre-mer françaises. Quelques fonds d'archives ont été indexés. Il est entre autre possible d'interroger la base de l'état civil de l'Algérie par patronyme. Il n'en faut pas plus pour que je me mette en mode recherche même si je sais que j'ai peu de chance d'y trouver de la famille.

Et bien j'avais tort de le penser. Voilà qu'un cousin germain de mon AAGP s'y est installé vers 1880 et tous ses enfants sont nés à Aïn Mokra, commune de Bone.

Giuseppe Da Prato, fils de Giovanni Battista et Marianna MAGRI, a épousé Assunta NOTINI, fille de Giovanni et Teresa PELLEGRINI, le 4 septembre 1879 à Fornaci di Barga en Toscane. De cette union sont nés au moins 6 enfants, enregistrés, à l'exception de l'aîné, sous le patronyme de DELPRADO:
  1. Jean né le 13 octobre 1880 à Aïn Mokra. Il épouse Pierrette PERUCCA le 21 avril 1906 à Aïn Mokra
  2. Marianne née le 10 février 1882 à Aïn Mokra
  3. Joseph Alexandre né le 18 mars 1884 à Aïn Mokra
  4. Emma Marie née le 20 octobre 1885 à Aïn Mokra, décédée le 1er décembre 1886 à Aïn Mokra
  5. Marie Thérèse née le 6 mars 1889 à Aïn Mokra, décédée le 25 décembre 1937. Elle épouse Paul LEANDRI le 12 octobre 1905 à Aïn Mokra
  6. Alfred Adrien né le 12 novembre 1893 à Aïn Mokra. Décédé en 1915 en Turquie. Soldat.
Dans l'acte de naissance de Joseph Alexandre, on lit bien que son père Joseph est né à Loppia, province de Lucques.

ANOM, état civil de l'Algérie, commune d'Aïn Mokra, registre des naissances.

De cette fratrie, nous savons que Jean, l'aîné, a eu deux enfants, Irène née en 1907 et Alexandre né en 1910. Irène a des descendants vivant aujourd'hui en France.

Nous ne savons pas si Thérèse (DELPRADO) LEANDRI a eu des enfants.

Sans la curiosité que j'ai eu de fouiller cette base de données, je n'aurais jamais su qu'un lointain cousin avait immigré en Algérie et je me serais privée de toute une branche de la famille.

samedi 26 mars 2016

Maria ARRIGHI


Mon ancêtre Severino DA PRATO a définitivement quitté son «paese» natal, Fornaci di Barga, pour New York en 1855. Ses frères Ferdinando et Raffaello l'y rejoindront 3 ans plus tard. De là, Severino et Ferdinando se rendront à Alexandria en Ontario au Canada où ils s'installeront au début des années 1860. Ce que mon ancêtre et son frère n'auront jamais su, c'est que plusieurs neveux et nièces feront sensiblement le même voyage quelques décennies plus tard et s'installeront aux États-Unis.

La sœur aînée de Severino, Fortuna, épouse Giovanni ARRIGHI, fils de Francesco et de Rosa BROGI, le 15 juin 1851 en la paroisse Santa Maria Assunta de Loppia. Le couple a eu huit enfants :

  Maria Teresa Annunziata (1853- )                          Rosa Estere Cesira (1861- )

  Giovanni Rafaello Tommaso (1856-1856)             Maria Rosa (1863- )
  Luigi Pietro Leopoldo (1857-1857)                        Martino Alfonso Eugenio (1865- )
  Tommaso Vittorio Antonio (1859- )                       Francesco Ranieri Ernesto (1871- )

Maria leur ainée naît à Fornaci di Barga, le 19 avril 1853. Elle est baptisée Maria Teresa Annunziata le lendemain en l’église Santa Maria di Loppia. Elle a eu pour parrain Tommaso Arrighi, son oncle, et pour marraine Fortuna Arrighi, sa tante.

Le 1er février 1891, Maria épouse Rinaldo Rossi, fils de Pietro et de Rosaria VANNI, en l’église Santa Maria Assunta de Loppia. Le couple est déjà en Oregon en 1893. On le retrouve dans l'annuaire.

 Portland, Oregon, city directory, 1893. Francesco et Eugene Arrighi travaillent pour leur beau-frère.

Mary n'a pas encore 60 ans lorsqu'elle devient veuve. Son mari, Rinaldo ROSSI, décède à Portland le 11 avril 1909. Au recensement fédéral des États-Unis de 1910, Mary vit à Milwaukie, en banlieue de Portland. Son frère Eugene ARRIGHI vit avec elle.
 
En septembre 1921, elle produit une demande de passeport auprès du gouvernement afin de se rendre en Italie visiter sa parenté, mais elle a également l’intention de visiter la France, les Pays-Bas et Gibraltar !

Voici sa photo de passeport!

 Maria (Arrighi) Rossi vers 1920.

En plus de ses frères Eugene et Francesco, plusieurs cousins feront le voyage. À suivre ...

jeudi 5 février 2015

Michele RIGALI, statuaire à Québec

Michele Rigali est baptisé à la paroisse Santa Maria di Loppia, près de Barga, le 25 mai 1841. Il est le fils de Domenico et d'Annunziata Equi.


Michele Rigali entouré de son épouse et de ses fils.

Michele quitte l'Italie pour l'Amérique le 11 mars 1856 tel que le stipule le recensement paroissial de 1856 présenté ci-dessous «anda in America il 11 Marzo 1856».

Recensement paroissial de Santa Maria di Loppia de 1856

Michele épouse Mary Putnam aux États-Unis où ils ont leurs enfants. Michele est recensé avec son épouse et un cousin germain en 1860 à Manchester, comté de Bennington, Vermont. Il a 19 ans.

 Extrait du recensement fédéral de 1860, Manchester comté de Bennington, Vermont, page 96.

La famille immigre au Québec vers 1866 où il exerce le métier de statuaire. Il réalisera entre autres les statues de la façade de l'église St-Jean-Baptiste de Québec.

Recensement 1881 du Canada, ville de Québec.

Michele décède le 5 juin 1910 à Québec.

Fait intéressant, il est le petit-cousin des frères Severino, Ferdinando et Raffaello Da Prato, apparentés par les Equi, patronyme de leurs mères. Mais aussi par les Pellegrini, puisqu'ils ont tous les deux une grand-mère portant ce patronyme. Il s'est avéré que ce sont deux soeurs.