Mathieu PALLASCIO (vers 1785-1869)


Selon le contrôle général du régiment suisse de Meuron établi en 1816 lors de sa dissolution, Mathieu PAILLASSO (sic), matricule 1368, est originaire d'Asti en Piémont. Au moment de son entrée au régiment, il avait 21 ans. Le document nous apprend qu'il mesurait 5 pieds 7 pouces et qu'il était laboureur de profession. Il est entré au service du régiment le 12 juin 1807 alors qu'il se trouvait à bord du Recovery, à Spithead. L'échéance de son engagement était prévue pour le 15 mai 1814, mais il a reçu son congé quelques semaines plus tôt, soit le 24 mars.




Ce registre est la toute première trace de ce soldat dans les archives civiles ou militaires. Il en va de même pour 21 des 27 soldats recrutés à Spithead. Plusieurs pistes de recherche peuvent encore être explorées, dont la liste des conscrits conservées dans les centre d'archives de l'état correspondant au lieu de résidence du conscrit. 

Quant à son service au sein du régiment de Meuron, on retrouve Mathieu PAILLASSO sur l'ensemble des listes de paie du régiment dressées tous les trois mois (en mars, en juin, en septembre et en décembre), entre juin 1807 et mars 1814.


Mathieu PAILLASSES (sic) s'engage ensuite au sein du corps des Voltigeurs canadiens. Son acte d'engagement est enregistré au greffe du notaire Roger Lelièvre en date du 30 novembre 1814. Puis le 4 mars 1815, il s'engage à nouveau, mais cette fois comme domestique auprès d'Antoine Juschereau Duchesnay.

Engagement de Math. PAILLASSES du 30 novembre 1814, notaire Roger Lelièvre.

Engagement de Mathieu PAILLASSON du 4 mars 1815, notaire Roger Lelièvre.

Deux années plus tard, Mathieu épouse Claire BRIEN dite DESROCHERS le 21 juillet 1817 à la paroisse Notre-Dame de Montréal. Dans l'acte de mariage, on précise qu'il est le fils de Wilhelmo et de Marie SCANAMINE et que ces derniers sont d'Aste, nom français d'Asti, en Piémont. Mathieu, dont le patronyme prenait la forme de PAILLASSO durant ses années de service militaire, est appelé PALACHIO dans cet acte. L'équivalent de cette graphie en italien serait PALASCIO.

Au sujet de l'identité de ses parents, il est intéressant de lire que le prénom du père, Wilhielmo, est une sorte de version hybride de Guglielmo et de William. Quant à sa mère, le patronyme mentionné dans l'acte de mariage ne semble pas exister en Italie. En revanche, on trouve celui de SCANAVINO à Asti. Il s'agit d'une hypothèse de recherche intéressante.

Acte de mariage du 21 juillet 1817 à Montréal.

On retrouve Mathieu PALACIO (sic) comme chef de famille au recensement de 1825 du Canada. La famille est composée alors de quatre personnes : 1 homme marié âgé entre 40 et 60 ans, une femme mariée âgé entre 14 et 45 ans, un enfant âgé entre 6 et 14 ans et un enfant âgé de moins de six ans.

Extrait du recensement de 1825 du Canada.

Pour retracer Mathieu dans les documents d'archives, il faut faire preuve d'imagination car la graphie de son nom de famille varie pratiquement d'un acte à l'autre. On le trouve sous PALACHIO, PALACIO, PALARCHIO, PALASSIO ou encore PALATIO. 

Le 13 août 1839, Mathieu PALATIO est présent au mariage de son fils Guillaume avec Marguerite PICARD à l'église Notre-Dame de Montréal. Il est également cité au recensement de 1842 à Montréal sous le nom de Mathiew PALIASSES. Le ménage compte trois personnes.

Au recensement de 1861, Matthieu PALATIO âgé de 80 ans, est hébergé à l'hospice La Jemmerais à Varennes. 



Matthieu PALASCIO s'est éteint le 11 avril 1869 à Montréal à l'âge de 88 ans.



Sources


Ancestry : Registres de service des régiments britanniques, Royaume-Uni, 1756-1900. (abonnement requis)
Ancestry : Feuilles d'appel et listes de paie de la milice canadienne et de l'armée britannique, 1795-1850. (abonnement requis)


Liberta Bernardino GIRALDI - aubergiste de Montréal

Liberta Bernardo GIRALDI (ca 1780 - 1830), aubergiste de Montréal, serait né dans la cité de Lucca, en Toscane, selon son avis de décès. Il avait pour conjointe Maria Clorinda Carolina SACRAMONI. 

Bernardo GIRALDI est le frère de Serafino GIRALDI (1797-1869), aussi aubergiste à Montréal, et le beau-frère de Maria Anna Grazia BOSNAS, première épouse de son frère.

En 1825, Bernardo est recensé à Montréal avec sa conjointe. Une troisième personne âgée entre 6 et 14 ans complétait le ménage. Il pourrait s'agir d'un ou d'une domestique.


Journal La Minerve, édition du 23 août 1827.

Carolina SACRAMONI décède le 28 août 1828 à Montréal à l'âge de 49 ans. 

Acte de décès de Maria Clorinda Carolina Sacramoni, ND de Montréal.

On peut lire son avis de décès dans l'édition du 1er septembre 1828 du journal la Minerve.

Quant à Bernardo GIRALDI, il décède à son tour le 3 septembre 1830 à Montréal aussi à l'âge de 49 ans.

Acte de décès de Bernardo Giraldi, ND de Montréal.

Avis de décès de Bernardino Giraldi publié dans La Minerve le 6 septembre 1830.

Serafino GIRALDI fait dressé l'inventaire des bien de son défunt frère par le notaire Charles Huot le 8 septembre 1830. Leur vente a eu lieu le 13 septembre suivant à la demeure du défunt, rue Saint-Paul à Montréal. L'inventaire ainsi que le procès-verbal de vente des biens, portant les numéros 2845 et 2846, ont disparu du greffe dudit notaire. En faisant publier l'annonce de la vente dans le journal La Minerve, le notaire s'est trompé dans l'identité du défunt. Il a utilisé comme patronyme le prénom du frère du décédé.

Publication dans le journal La Minerve du 9 septembre 1830.





Source

BAnQ numérique - collection Revues et journaux : Journal La Minerve.
BAnQ numérique - archives des notaires du Québec : Greffe du notaire Charles Huot.
Généalogie Québec : Actes d'état civil du Québec. (abonnement payant)