Pietro MORETTI

Pietro Jacopo Torello MORETTI est né le 16 et a été baptisé le 17 octobre 1810 au baptistère de la paroisse Santa Maria del Fiore à Florence. Il est décédé le 7 mars 1894 à Montréal à l'âge de 83 ans.

Pietro MORETTI est le fils de Carlo, fils de Jacopo MORETTI, et d’Anna, fille de Gaetano SEQUI. Il a eu pour parrain Pietro, fils de Pasquale MONICCHI, et pour 2e témoin Gaetano, fils d'Antonio BORZATTI qui habite la paroisse de Santa Maria Maggiore à Florence. 

Acte de baptême de Pietro Moretti
Acte de baptême de Pietro MORETTI enregistré au baptistère de Florence, paroisse Santa Maria del Fiore.

Acte de naissance de Pietro MORETTI enregistré au bureau de l'état civil de la ville de Florence.

Carlo MORETTI, 24 ans, et Anna SEQUI, 20 ans, se sont mariés le 14 octobre 1809 à Florence*. L'époux est le fils de feu Jacopo MORETTI (fils de feu Domenico) et d'Anna GORI (fille de feu Carlo). Quant à l'épouse, elle est la fille de Gaetano SEQUI (fils de feu Andrea) et de Maddalena VEZZOSI (fille de feu Giovanni Battista). 

Jusqu'à ce jour, voici les enfants issus du couple Carlo MORETTI et Anna SEQUI, fille de Gaetano, dont le baptême a été retrouvé à Florence:

  • Pietro Jacopo Torello né le 16 et baptisé le 17 octobre 1810
  • Maria Annunziata Giovanna née et baptisée le 27 décembre 1811
  • Maria Maddalena née le 23 et baptisée le 24 mai 1813
  • Margherita Lisabetta Giacinta née le 15 et baptisée le 16 juin 1814
  • Matilde née le 14 et baptisée le 15 mars 1816
  • Luisa Pasquina Francesca née et baptisée le 6 avril 1817
  • Francesco Gaetano Luigi né le 3 et baptisé le 4 avril 1818
  • Ermenegildo Francesco Giuseppe né le 2 et baptisé le 3 novembre 1819


Carlo MORETTI, fils de Jacopo, semble s'être remarié avec Cherubina CANTINI dont au moins 3 enfants sont issus: Raffaello (1824), Cesare (1825) et Enrico (1829).

Le 21 mai 1839 à Montréal, Pietro MORETTI épouse Julie MONTANARI, fille de Paul, fonctionnaire de la douane, et de Mary Ann SPRADLEY. À son mariage, Pietro déclare être majeur, que son père, Carlo MORETTI, est vivant mais que sa mère, Anna BORZATTI (sic), est déjà décédée. De plus, on précise que ces derniers sont de la ville de Florence en Italie. 

Acte de mariage de Pietro MORETTI inscrit au registre de la paroisse Notre-Dame de Montréal.

Il reste encore une énigme à résoudre pour identifier Pietro MORETTI de façon certaine. Pourquoi le patronyme de sa mère inscrit dans l'acte de mariage est-il BORZATTI plutôt que SEQUI ? Or, dans les registres de naissances et de baptêmes de la ville de Florence, nous n'avons pas trouvé de couple MORETTI - BORZATTI. Ce patronyme est toutefois celui du second témoin dans l'acte de baptême de ce migrant florentin enregistré au baptistère de Florence. 

Toutes les hypothèses se valent, mais on peut certainement penser qu'au décès de sa mère, Pietro, s'il était encore très jeune, ait pu avoir été placé chez un membre de la famille du côté maternel. Ou bien, il se peut que ce soit plutôt le rédacteur de l'acte de mariage de Pietro MORETTI qui ait fait l'erreur en retranscrivant les informations dans le registre.

Pietro Moretti et Julie Montanari ont eu au moins 7 enfants dont plusieurs sont morts en bas âge. En voici trois qui ont eu un destin.

  • Julie épouse Moïse LONGTIN, de Saint-Stanislas-de-Kotska, en 1863 à Montréal,
  • Charles épouse Marie-Louise GUILBAULT, en 1867 à Montréal,
  • Arthur épouse Marie-Louise BRIEN-DESROCHERS, en 1872 à Montréal.


Recensements de Montréal

Outre les naissances et mariages de ses enfants, ce sont, entre autres, les recensements qui nous confirment la présence de MORETTI et sa famille à Montréal et qui nous permettent de suivre sa trace.

Recensement 1861 du Bas-Canada, Montréal page 44

  • Pierre MORETTI 50 ans
  • Julie MORETTI  43 ans
  • Julie MORETTI 21 ans
  • Charles MORETTI 19 ans
  • Arthur MORETTI 12 ans

Recensement 1871 du Canada, Québec, Montréal Centre 104, Centre Ward b, page 12

  • Pierre MORETTI M 60 ans Italy Married Catholic
  • Julie MORETTI F 50 ans
  • Arthur MORETTI M 21 ans

Recensement 1881 du Canada, Québec, Montréal (Ville/City), quartier Saint-Laurent, page 24

  • MONETTE Pierre H 70 ans Italie catholique, marié,
  • MONETTE Julia F 60 ans née au Québec, catholique, mariée
  • MONETTE Fernando M 18 ans né au Québec, catholique, « store clerk » célibataire
  • COCHRANE Louisa F 22 ans née au Québec, catholique, servante célibataire


Autres traces 

Pietro Moretti figure dans l’annuaire Lovell de Montréal. Il exerce le métier de coiffeur. Mais Pietro a occupé plusieurs autres métiers dont celui de marchand.

Extrait de l'annuaire Lovell de Montréal en 1844-1845.


Voici une publicité publiée en août 1856 dans le journal L'Avenir.



Voici une autre publicité publiée entre autres dans le journal La Minerve et dans Le Pays en 1858.


Pietro MORETTI est décédé le 7 mars 1894 à Montréal à l'âge de 83 ans. L’annonce de son décès a paru le 8 mars dans journal La Patrie. Il a été inhumé dans le cimetière Notre-Dame-des-Neiges. ▪︎

Avis de décès de Pietro Moretti publié dans l'Italo-Canadese en mars 1894 à Montréal.


Sources :

Registres de baptêmes de la ville de Florence, paroisse Santa Maria del Fiore https://battesimi.duomo.firenze.it/

Portale Antenati (Portail Ancêtres en français)   https://antenati.cultura.gov.it/?lang=fr

Généalogie Québec   https://www.genealogiequebec.com/fr/

BAnQ numérique, extraits de journaux anciens. https://numerique.banq.qc.ca/

* L'acte de mariage de Carlo Moretti et Anna Sequi a été retrouvé par Marie-Pier Morin, descendante de Pietro Moretti.

Article mis à jour le 17 mai 2024

La famille Arrighi de Lauzon, Québec

Acte de baptême d'Antonio Arrighi.


Enregistrement de la naissance d'Antonio ARRIGHI.
Antonio ARRIGHI est originaire de Fornaci commune de Barga en Toscane. Fils de Ferdinando ARRIGHI et de Maria-Fine TOGNERI-GRIGO, il est né le 25 octobre 1865 et a été baptisé le 26 dans l'église paroissiale Santa Maria Assunta di Loppia. Il est décédé à Montréal le 10 janvier 1935. 


Antonio ARRIGHI est arrivé à New York le 26 juin 1893 à bord du Werra. Il avait alors 28 ans.

Statuaire de métier, il s'installe à Lauzon, près de Lévis au Québec. Il épouse Mélanie, dite Mela, BARGONE, fille d'Ambroise BARGONE et d'Henriette GONTHIER le 30 septembre 1895, en l'église Saint-Joseph de Lauzon.






On retrouve la trace d'Antonio et sa famille dans les recensements du Canada suivants.

Recensement 1901, Lauzon, QC, Canada
ARRIGHI Antoine chef 34 ans 25 oct 1866 Italie immigré 1893
ARRIGHI Mela épouse 22 ans 23 fév. 1879 Canada
ARRIGHI Blanche fille 4 ans 13 nov. 1896 Canada
ARRIGHI Marie-Jeanne fille 5 mois 23 oct. 1900 Canada

1911 Recensement du Canada, Quebec, Lévis, 30 Lauzon, page 17
  9 152 ARRIGHI Antoine M Chef M oct. 1863 47 ans
10 152 ARRIGHI Mela F Epouse M fév. 1879 32 ans
11 152 ARRIGHI Blanche F Fille C nov. 1895 15 ans
12 152 ARRIGHI Annette F Fille C sept. 1901 9 ans
13 152 ARRIGHI Caroline F Fille C mars 1904 7 ans
14 152 ARRIGHI Ritchie M Fils C avril 1905 6 ans
15 152 ARRIGHI Eugene M Fils C août 1906 4 ans
16 152 ARRIGHI Charlotte F Fille C oct. 1908 2 ans

En 1931, Antonio ARRIGHI, 66 ans, est recensé avec sa famille au 1808 Dézéry à Montréal. Il déclare être sculpteur. Dans la colonne industrie, il indique «école des Beaux-arts». ▪︎

Extrait de la page du recensement 1931.


Blanche ARRIGHI   épouse Achille LEBLOND, fils de Jean et Marie BOURGET.
Annette ARRIGHI   épouse Victor BARSETTI, fils de Smeraldo et Giovanna BARSETTI.
Eugène ARRIGHI   épouse Marie Claire Laurianne DION, fille de Cyrille et Anna DAMOURS.
Charlotte ARRIGHI épouse Joseph Louis Théophile DION, fils de Théophile et Amanda ROY.
Jean ARRIGHI       époux de ... GEIZ.
Cécile ARRIGHI     épouse Emile GENUE, fils d'Emile et Amelia DAUVERGNE.


Article mis à jour le 21 juin 2024.

Les frères Giovannetti


Barthélemy et Michel GIOVANNETTI ( Jovanetti ) sont natifs de Tiglio, hameau situé à quelques six kilomètres de la commune de Barga, province de Lucca. 


Ce hameau est formé de deux villages, Tiglio Basso et Tiglio Alto, sis sur les pentes des Alpes apuanes, massif montagneux au nord-ouest de la Toscane. Ancien fief des seigneurs de la paroisse de Loppia, il est plutôt liée à la commune de Barga. 




Leurs parents, Bernardo Giovannetti, fils d'Antonio, et Francesca Gonella, fille d'Andrea, ont eu au moins huit enfants, tous nés à Tiglio et baptisé à l'église paroissiale de San Giusto.
      • Francesco Antonio 26 juillet 1799  
      • Bartolommeo 26 février 1801
      • Angiola 6 mars 1803
      • Alessandro 26 février 1805
      • Maria Anna 10 septembre 1806
      • Diamante 27 août 1808
      • Michele Arcangelo 11 fév. 1811
      • Luigi 22 juin 1816

Acte de baptême de Bartolomeo Giovannetti le 26 février 1801 à Tiglio.

Acte de baptême de Michele Giovannetti le 11 février 1811 à Tiglio.

Les deux frères ont vraisemblablement quitté leur village peu de temps après la mort de leur père, dans la seconde moitié des années 1820. Arrivés au Canada, ils prendront épouse. 


Barthélemy se marie à Marie-Renée Leclair le 14 juin 1831 à Montréal (Notre-Dame).



Quant à Michel unit sa destinée à Constance Quessy le 7 mai 1833 également à Montréal (Notre-Dame).



Cette même année, la famille de ces deux migrants est recensée à Tiglio comme suit :

Famille 87
513. Giovannetti Francesca vedova (veuve) 57 ans
514. Giovannetti Maria Angiola 29 ans
515. Giovannetti Maria Anna 26 ans
516. Gonella Antonio époux de Maria Anna 28 ans
517. Gonella Caterina fille d'Antonio 1 an


Autres traces

En 1851, Michel paraît dans le Canada Directory comme boucher installé à l'étal n˚ 45 au marché Ste-Anne à Montréal. Son fils Michel fait le même métier que son père selon les inscriptions dans l'annuaire Lovell[1]. Son fils Louis reprend l'étal au marché Ste-Anne alors que Michel s'installe au marché St-Antoine.


En 1849, Barthélemy est inscrit au Lovell comme mouleur. La première épouse de Barthélemy décède en avril 1862 et est inhumée au cimetière Notre-Dame-des-Neiges le 18 avril. Le 14 octobre suivant, Barthélemy, figuriste de métier, épouse Julie Desroches en secondes noces à Montréal (Notre-Dame). Son frère Michel lui sert de témoin.

Michel Jovanetti est décédé le 25 sépulture 28 février 1870 à l'âge de 59 ans et 10 mois. Barthélemy[2] s'éteindra à son tour le 11 décembre 1873 à Montréal et sera inhumé dans le cimetière Notre-Dame-des-Neiges. ▪︎

[1] Lovell directory de 1852, Jovanetti Michael jr, pork butcher, 154 St. Joseph.
[2] Bathelemie dans la base de données de Notre-Dame-des-Neiges


Article mis à jour le 17 mai 2024

Statuaires et « figurinai »


L'émigration saisonnière et le colportage font partie du mode de vie des Toscans depuis longtemps. Dès l'adolescence, les garçons sont placés soit dans des familles d'artisans sculpteurs, ou bien ils sont envoyés chez d'autres «colons», et sont alors appelés «garzone» c'est à dire apprenti. Une fois formés, les jeunes sculpteurs partent quelques mois par année soit en France (Lyon, Marseille, Toulouse), en Écosse ou ailleurs en Europe puis rentrent au pays avec de quoi faire vivre leur famille et leur communauté. De même, de jeunes ouvriers agricoles sont appelés à se rendre soit dans la région de Maremme ou bien en Corse.


L'Apennin toscan a fourni à l'Europe ainsi qu'au Nouveau Monde une multitude d'artisans quittant leur pays à pleins bateaux dans l'espoir de faire fortune. Vers le milieu du XIXe siècle, les «figurinai» ou «figuristi», mouleurs de figurines de plâtre, et les statuaires élargiront leur rayon d'activités et se rendront en Amérique du Sud (Argentine, Brésil), mais aussi dans plusieurs villes d'Amérique du Nord (New York, Boston, Chicago, Montréal) voire même jusqu'en Australie. Les ouvriers agricoles, quant à eux, sont nombreux à se rendre en Californie.

De nombreux statuaires, comme les Bacerini, Catelli, Carli, Petrucci et Rigali s'établissent à Montréal et à Québec et, au cours des années, des associations et des alliances entre les familles se forment. Cette succession d'ateliers rend particulièrement difficiles l'étude de la statuaire et l'identification de leur production. Deux ateliers traversent les années, soit celui de Thomas Carli (1838-1906) et celui de Michele Rigali (1841-1910).

Qui étaient donc ces immigrants débarqués au Québec ou dans une autre des provinces canadiennes? Nous tenteront de retracer leur histoire.