Paroisse Notre-Dame-du-Mont-Carmel

La paroisse Notre-Dame-du-Mont-Carmel a été fondée en 1905 pour la communauté italienne de Montréal. 

Cette église, aujourd'hui démolie, se trouvait au centre-ville de Montréal rue Dorchester Est (aujourd'hui René-Lévesque) près de Saint-Timothée. 


Églises de Montréal, [Vers 189-]-1947, BAnQ Vieux-Montréal,
Fonds La Presse, (06M,P833,S3,D364), Photographe non identifié.


Ce n'est pas sans douleur que s'ouvre la paroisse Notre-Dame-du-Mont-Carmel à Montréal en 1905. Celle-ci couvre le territoire suivant : à l'est, d'une ligne qui passe par le centre de la rue De Lorimier, du fleuve Saint-Laurent jusqu'à la rue Mont-Royal, se rendant jusqu'à la rue Redpath. À l'ouest, d'une ligne qui part du Parc du Mont-Royal et qui passe par le centre de la rue Redpath, de la Montagne, McCord et qui continue jusqu'au fleuve Saint-Laurent. Au sud, du fleuve.

Ce décret d'érection canonique fut inscrit dans la Gazette officielle en date du 2 décembre 1905. Le premier curé de la paroisse fut le révérend père Caramelo, de la compagnie de Jésus.

Les premiers marguilliers élus furent :

Carlo-Onorato Catelli, Beniamino Adducchio, Antonio Berardo, Antonio Galardo, Antonio Montesano, Antonio Molinari, Francesco Mainelli et Nicola Caporicci.

Toutefois, la paroisse n'a pas d'église. Les paroissiens se servent de la chapelle de l'Institut Nazareth. Le curé quant à lui réside au Collège Sainte-Marie.

Voici le premier mariage à s'y être déroulé et enregistré au registre. Nous sommes bien à Montréal. L'acte est pourtant rédigé entièrement en italien! Il en va de même pour les actes de baptême et de sépulture!


Mariage de Michelangelo Camarchioli et Maria Francesca Covatto le 15 janvier 1906.







Quai 21 / Pier 21

Voici une texte fort intéressant au sujet de l'immigration italienne au Canada. Le quai 21 du port d'Halifax fut l'une des portes d'entrée au Canada pour cette communauté. Il était possible ensuite pour ces immigrants de poursuivre leur route vers Montréal en train. D'autres sont demeurés sur place.

http://www.quai21.ca/sites/default/files/uploads/files/fr/75years/FR_research_italians.pdf
L'immigration italienne au Quai 21, par Carrie-Ann Smith

Pazzi de Grotte di Castro, province de Viterbe

(Article mis à jour le 30 juillet 2023)

Flavio Pazzi fait le voyage entre son village natal, Grotte di Castro, et Montréal dès 1903 avant de s'installer définitivement dans la métropole de la province de Québec en 1910 avec son épouse Maria Paci et ses enfants.

Au recensement du Canada de 1911, la famille compte le chef Flavio, 47 ans, Maria, 43 ans, Francesca, 16 ans, Francesco, 12 ans, Giuseppe, 4 ans, et Ovidio, 3 ans.

        Extrait du recensement du Canada de 1911, la famille est dénombrée à Montréal.

Le couple Pazzi / Paci s'est marié à Grotte di Castro le 3 août 1890. Voici leur acte de mariage retrouvé dans les archives de l'état civil de cette commune.

Acte de mariage tiré de l'état civil de la commune de Grotte di Castro de l'année 1890.


Flavio Pazzi déclarera la naissance de son fils Francesco né le 19 octobre 1900 à Grotte di Castro. Francesco est recensé à Montréal avec ses parents en 1911.

Acte de naissance tiré de l'état civil de la commune de Grotte di Castro de l'année 1900.


Le 9 juin 1903, Maria Paci donnera naissance à une fille, nommée Flavia Maria America, en l'absence de son mari. Celui-ci est parti en Amérique depuis un mois selon la déclaration de la sage femme. On ne retrouve pas cette enfant au recensement 1911 à Montréal. Elle est probablement décédée avant cette date.


Acte de naissance tiré de l'état civil de la commune de Grotte di Castro de l'année 1903.






Écrire et transmettre l'histoire familiale - un devoir!

L'histoire familiale récente nous est habituellement transmise oralement par nos proches. Tant que ces derniers sont vivants, nous pouvons retourner les voir et poser des questions à ce sujet. Mais un jour, ils disparaissent. Nous n'arrivons plus à nous souvenir précisément des renseignements et des histoires transmises. Et voilà un morceau de l'histoire familiale qui s'est perdue à jamais. Combien de fois entendons-nous « J'aurais dû ... ».

Il est important d'écrire cette histoire familiale unique ou encore de l'enregistrer afin d'en avoir une trace tangible et de pouvoir la transmettre aux générations futures. Plus le temps passe et moins il restera de gens pour la raconter.

Si vous n'avez pas le temps de le faire, il est possible de s'adresser à des généalogistes ou auteurs qui le font pour vous. Pour vos enfants et vos petits-enfants!


Anagrafe della popolazione

Cette série comprend les registres d'état civil (registri anagrafici) par famille. On pourrait également parler de dossiers de famille (fogli di famiglia). On y trouve par foyer nucléaire des informations telles que les lieux et dates de naissance des individus, leur adresse, le lien avec les autres personnes, à la façon d'un recensement. À la différence de celui-ci, dans le dossier de famille, les informations sont mises à jour à mesure que des événements arrivent.

Pour faciliter la recherche, vous passez par l'index alphabétique qui vous réfère au numéro du foyer. Ce numéro se trouve en haut de la page du registre.

Ne vous fiez pas à l'année du dossier sur Antenati. Voyez cette année-là comme étant la date la plus antérieure que vous retrouverez. L'exemple ci-dessous provient du dossier indiquant 1865 comme année. Aucun des membres de la famille que nous présentons n'était encore né cette année-là.

Voici la famille Tonghini, un couple avec 4 enfants. Les époux sont nés dans les années 1880, mariés en 1912 et leurs enfants nés jusqu'en 1919. Fait très intéressant pour un généalogiste, le nom des parents de chaque individu est indiqué. La mention 1921 dans la case la plus à droite indique que ces personnes ont été également recensées cette année-là.

Voici ce qu'on apprend au sujet du chef de famille : Angelo Tonghini est le fils de Romeo Tonghini et de Caterina Segalini. Il est né le 6 avril 1881 à Pessina Cremonese, commune de la province de Cremona. Il a épousé Olga Pastorini le 3 octobre 1912 à Cremona. Angelo est décédé le 16 septembre 1920 à Roccabianca [possiblement province de Parme].

Il laisse donc dans le deuil une veuve et 4 jeunes enfants.


Ces dossiers sont consultables au bureau de l'Anagrafe de chaque commune d'Italie. Il faut se rendre sur place. Toutefois sur Antenati, les provinces de Cremona et de Potenza ont rendu ces documents disponibles en ligne. Espérons que d'autres provinces suivront!

Retrouver ses ancêtres d'origine italienne

Tous les Italiens ne sont pas arrivés au même moment au Canada. Bien que certains y ont immigré dès la fin du 18e siècle, la première vague arrive au tournant du 20e siècle.

Les registres conservés aux archives d'état de chaque province d'Italie y sont conservés depuis le début de la tenue de l'état civil jusqu'en 1866. Certains centres d'archives ont toutefois des registres qui peuvent aller jusqu'à la 1ère guerre mondiale et au-delà.

Les plus chanceux remonteront 4 à 5 générations en Italie grâce aux registres d'états civils numérisés. D'autre devront d'abord contacter la commune, en italien, pour avoir les informations manquantes afin de poursuivre la recherche dans les registres en ligne.

Pour remonter plus loin dans le temps, c'est-à-dire avant 1800, il faudra se rendre à l'église paroissiale de la commune pour consulter les registres. C'est ce qui a été fait pour la famille Da Prato dont on a remonté la généalogie jusqu'en 1602. N'oubliez pas qu'en 1800 vous aurez plusieurs ancêtres à rechercher. Ils ne viennent peut-être pas tous de la même commune. Donc, plusieurs églises et presbytères à visiter.

Un généalogiste d'expérience peut faire ce genre de travail. Toutefois les coûts pour une recherche à l'étranger peuvent être élevés, et ce même en faisant attention aux dépenses. Par contre, si vous pensez le faire vous-mêmes, préparez-vous : les congés fériés, les horaires qui varient d'un centre d'archives à l'autre, le nombre de documents que vous pouvez consulter par jour, etc.

À vous de juger!

Les DONEGANI, saltimbanques et hommes d'affaires

Giovanni Donegani né vers 1750, quitte sa ville natale Moltrasio, province de Côme, avec son épouse Maria Teresa Galla et leurs enfants John, Daniel, Joseph et Therèse, ainsi que son frère Francesco Antonio Donegani époux de Teresa Peverelli.


Wikimedia Commons Source : Collezione cartes postales Albertomos, 1940.
       

À la fin du 18e siècle, quelques acrobates originaire de Côme quittent pour New York. Donegani s'installera ensuite à Montréal où une de leur fille, Thérèse, épousera son cousin germain, Joseph Donegani, le 25 septembre 1797. Et un fils, Jean (Giovanni), épouse Catherine Piet le 16 juin 1800, également à Montréal.

Donegani et un compatriote, Del Vecchio, arrivent à Montréal en avril 1788 où ils se produisent à l'hôtel Malo. Ils se déplacent ensuite à Québec et poursuivent leur tournée américaine jusqu'en 1791/92. Leur compagnie était constituée d'acrobates et de funambules ainsi que de bouffons, de dresseurs d'animaux et de souffleurs de verre.

Le fils de Joseph et Thérèse, Jean-Antoine Donegani, né à Montréal en 1798, a très bien réussi en affaires. Il s'est entre autre associé à Giuseppe-Massimiliano Bonacina. Il a épousé, en 1830, Rosalie-Louise-Geneviève Plamondon, fille de Louis Plamondon, avocat. Donegani siège aussi à titre de conseiller municipal à Montréal de 1833 à 1835 et de 1840 à 1843. John Donegani a acquis plusieurs propriétés sur l'île de Montréal et fut même propriétaire de la seigneurie de Foucault, près de la frontière américaine. Il décède le 6 juillet 1868 à Montréal.

John Donegani fait l'objet d'un article dans le prestigieux Dictionnaire biographique du Canada, article que vous pouvez consulter ici.

Le magasin-entrepôt de John Donegani se trouvait à l'emplacement de l'édifice situé au 461 rue St-Sulpice à Montréal, tout près de la place d'Armes. Vous trouverez des informations au sujet de ce bâtiment en consultant cette page▪︎

Les soldats italiens du régiment suisse de MEURON

Voici une liste de soldats italiens du régiment mercenaire suisse de Meuron, envoyé au Canada par les Britanniques pour surveiller toute tentative d'invasion sur le territoire du Bas-Canada par les Américains. 

Le régiment a d'ailleurs fait une intrusion au États-Unis et s'est battu à Plattsburgh, dans le but de repousser les troupes américaines un peu plus au sud.

Parmi ces soldats, quelques-uns se sont mariaés, sont demeurés au Bas-Canada après le conflit et certains ont fait souche. Un soldat marié sera marqué d'une * à mesure que nous aurons vérifié l'information. Cette liste provient de l'ouvrage de Vangelisti intitulé «Gli italiani in Canada» et du site de Maurice Vallée sur les Meurons.

AMIDANO, Francesco*
ARCHETTO, Antonio
ARENA, Cristoforo
BARBINO, Vincenzo
BARENGO, Angelo
BASSI, Antonio*
BELLI, Giovanni
BENASSIO, Domenico*
BERTOLI, Giuseppe
BIFERO, Antonio
BOERIO, Zenone
BONEGANI, Martino
BUZZI, Nicola
CARESSA, Carlo
CARLI, Marcello
CASA, Giovacchino
CASAGRANDE, Giovani
CASSIANO, Domenico
CHIOSI, Giovanni
COLLA, Giacomo
COLOMBO, Carlo
CORRENTE, Bernardo
COSTA, Giovanni
COSTA, Stefano
DE BIASE, Simone
FERRARO, Antonio
FONTANA, Vincenzo
FORTI, Antonio*
FRANCHINI, Giovanni
GALARDO, Giuseppe
GAMBA, Giovanni
GIACOSA, Giacomo
GIANI, Giacomo
GIANNINI, Domenico
GIUNTA, Giovanni
GRAMMATICA, Gaetano
GRAZIANI, Antonio
INNAMORATI, Giovanni
LOCATELLO, Francesco
LUPARI, Giov. Battista
MARAZZA, Nicola
MARCHETTI, Giovanni
MARENGO, Domenico
MARINO, Giovanni
MARTINELLI, Giovanni
MASI, Ermanno
MAZZINI, Giovanni
MESSIANI, Gaspare
MINOTTO, Lorenzo
MONTANARI, Paolo
MONTORZI, Paolo
MORELLO, Diego
MORONI, Pasquale
MORRONI, Luigi
NEGRI, Pietro
OGGI, Giovanni
PACINI, Antonio
PALACHIO, Matteo*
PELLEGRINI, Giovanni Battista
PELLEGRINI, Giuseppe
PEPE, Francesco
PERINI, Iacopo
PERRETTA, Felice
PERROTTI, Antonio
PEZZINI, Antonio
PINO, Francesco
PIOTTA, Giuseppe
POLI, Luigi
PRATOLONGO, Paolo
RAFFA, Giuseppe
RAFFAELLI, Pietro
RAGGIANO, Vincenzo*
RATTO, Giov. Battista*
RATTO, Pietro
RITONDO, Luigi
RIVA, Giovanni
ROCCHI, Antonio
ROLLO, Giuseppe
ROSSI, Antonio
ROSSI, Luigi
SABETTA, Vincenzo
SANTORO, Giovanni
SAPPELLI, Domenico
SASSI, Antonio
SASSI, Carlo
SASSO, Francesco
SARRAGLIO, Domenico
SERRI, Giorgio
SIGNORINI, Pasquale*
SILVESTRI, Giovannni
SISMONDO, Giov. Battista
SORELLE, Giuseppe
TENAGLIO, Pietro*
VERDI, Giov. Battista*

Ajout:
CONNICELLI, Giusseppe*







Soldats italiens du régiment suisse de WATTEVILLE!

Voici une liste de soldats italiens du régiment mercenaire suisse de Watteville (image), envoyés au Canada par les Britanniques pour surveiller toute tentative d'invasion sur le territoire du Haut-Canada par les Américains.

 
Parmi ces soldats, quelques-uns sont demeurés au Bas-Canada après le conflit et ont fait souche. Un soldat marié sera marqué d'une * à mesure que nous aurons vérifié l'information. Cette liste provient de l'ouvrage de Vangelisti intitulé «Gli italiani in Canada».

ALBERTI, Angelo
ALBERTI, Francesco*
ALBERTI, Luigi*
ALIBERTI, Giovanni Battista
ALLEGRI, Giacomo
ANGELINI, Basilio
ANGELINI, Benedetto
BARBIERI, Francesco
BARTOLINI, Giovanni
BARTOLOTTI, Giovanni
BARTOLOTTI, Pietro
BASSO, Giuseppe
BELLINA, Domenico
BERTOLI, Giuseppe
BIANCHI, Giovanni
BIANCHINI, Luigi
BIAZZA, Antonio
BONACOSTI, Luigi*
BOSCO, Giuseppe
BOSSI, Carlo
BOTTAI, Antonio
BRUSCHESI, Domenico*
BRUSILETTI, Giovanni
CALANDRO, Pietro
CALZOLARI, Gaspare
CALZOLARI, Giovanni Battista*
CATARELLI, Gregorio
CAPPELLI, Giuseppe
CAVALLO, Gaspare
CIGNOTTI, Martino
COLOMBANI, Antonio
DANELLO, Daniele
DARDI, Michele
DELLACQUA, Antonio
DICENTA, Francesco
DINI, Giovanni
DONEGANI, Francesco
FANELLI, Francesco
FERRARIS, Giovanni Battista
FERRARIS, Pietro
FIORI, Giovanni
FONTANA, Pietro
FORNI, Pietro
FORTUNA, Antonio
FORTUNATO, Francesco
FRANZONI, Pietro
GIOVANNI, Pietro
GNUDI, Domenico
GRASSI, Antonio
GUIDI, Giovanni*
LUCCA, Pietro
LUCENTI, Girolamo
MARCUCCI, Gaetano
MARGARITELLI, Giovanni
MARIANI, Pietro
MARINELLI, Giovanni
MARTINELLI, Antonio
MARTINELLI, Pietro
MARTINOTTI, Giovanni 
MAURI, Giovanni
MEGLIA, Giovanni
MERIZZI, Antonio*
MERLO, Giovanni
MESSINI, Gaspare*
MINOLTO, Luigi
MORETTI, Antonio
MORINI, Francesco
MORO, Antonio
MORRONI, Pasquale
MUSETTI, Luigi
PANELLI, Carlo
PANNI, Giuseppe
PARAVICINI, Domenico
PARISSI, Giorgio
PASSI, Antonio
PASSIANO, Giovanni* Battista*
PASSINI, Giacomo
PASTICCELLI, Pietro
PAVONI, Giuseppe
PELLEGRINI, Giovanni*
PERFETTI, Carlo
PERFETTI, Giuseppe
PERINI, Giuseppe
PIAZZA, Antonio
PIEROTTI, Giovanni
PIERRETTI, Carlo
PIGANI, Giovanni
PISANI, Giuseppe
PUCCINI, Giovanni
RICCI, Antonino
RINALDI, Antonio
RIVELLI, Giovanni
ROSSETTI, Pietro
ROSSI, Carlo
ROSSI, Giovanni
SACCO, Giovanni
SANSONI, Paolo
SCALICI, Silvestro
SCARDI, Francesco
SIMONELLI, Giovanni
SPADARO, Giuseppe
TESTA, Giuseppe
VILLA, Paolo


Ajouts à la liste:

CHALOPINO, Santo*

GRAVINA, Giuseppe*

HODOSCHI, Ignazio*





ZUCCO, Giovanni





Alberto DINI, un personnage bien particulier (3e partie)

Extrait du Journal La Patrie du 17 janvier 1914.




La situation maritale d'Alberto Dini ne semble pas indisposer le clergé. Il faut dire que Dini aidait énormément les membres de la jeune communauté italienne de Montréal ainsi que leur famille restée en Italie. Dini opérait un bureau de placement et faisait l'envoi d'argent aux familles en Italie. D'ailleurs, lorsque son fils Humberto se marie, la profession d'Alberto indiquée à l'acte est celle de banquier!



Extrait de l'annuaire Lovell de Montréal 1898-1899.
      
Lorsque vient le temps de fonder une première paroisse catholique italienne à Montréal, Dini y participe activement. À la fin du XIXe siècle, les Italiens de Montréal allaient à la messe, rue Ste-Catherine, à la chapelle Nazareth des Soeurs Grises. En 1898, ne payant pas la petite allocation demandée par les Soeurs, la communauté se retrouve sans chapelle pendant quelques semaines. Le nouvel Archevêque de Montréal, Paul Bruchési leur suggère d'utiliser un commerce de la rue St-Laurent pour lieu de culte. La communauté fut insultée par ce mandement. Alberto Dini prendra la plume et écrira à Monseigneur Bruchési pour lui demander de se rétracter. Et il le fit. Les Italiens ont pu retourner entendre la messe à la chapelle Nazareth.

En 1901, un premier comité pour la demande d'une paroisse italienne voit le jour. Ses membres sont :
  • Biagio Cavalieri
  • Tommaso Carli
  • Alberto Dini
  • Giovanni Rosati
  • R. Dalceggio
  • Da Paolo
  • Carlo Catelli
  • Antonio Berardi
  • Antonio Bassi
  • Winintainer
  • L. Sechini 
  • Père Leonardo Mazziotta

À mesure que le projet avance, certains quitteront le comité, d'autres s'y joindront. Quelques années plus tard, la paroisse Notre-Dame-du-Mont-Carmel sera fondée.


Alberto Dini décède à Montréal le 16 janvier 1914. Il est inhumé le 20 dans le cimetière Notre-Dame-des-Neiges. On le dit entrepreneur et "époux" de Malvina Larose.

Alberto DINI, un personnage bien particulier (2e partie)

Quatre mois après son mariage, Maria Teresa Fortunata FAZZI donne naissance à Giuseppe Eliseo le 10 octobre 1872 à Cune, commune de Borgo a Mozzano, Toscane.

De son côté, Alberto DINI serait arrivé au Canada vers 1874. C'est ce qu'il déclarera lors de sa naturalisation en 1894, mais on y reviendra. Et comme nous l'avons vu précédemment, en 1878, il est installé rue Saint-Laurent à Montréal.

En 1879, Alberto est déménagé au 252 rue Lagauchetière à Montréal avec son frère Francesco, statuaire. Ils sont enregistrés sous le nom de Denis.

Classification par rue, annuaire Lovell de Montréal 1879-1880.


Alberto est bien installé à Montréal. Il y fait la rencontre d'une jeune canadienne-française, Malvina CROISEAU dit Larose, avec qui il aura plusieurs enfants, nés entre 1878 et 1899. Puisqu'Alberto est marié en Italie, il ne peut épouser cette dame avec qui il vivra en concubinage jusqu'à sa mort en 1914.


Les enfants du couple Dini - Larose


1. Marie Petronilla 1878-1880                                                7. Amédée 1892-1917

2. Marie Emilie Petronilla 1881-1962                                    8. Albert 1894-1922
    épouse de Philippe Edouard Télésphore Gaudry

3. Humberto 1883-1931                                                         9. Pietro Leo Alphonse 1895-1940
    époux de Rose Gervais
    époux d'Emma Sanssoucy

4. Joseph Vincent Victor 1885-1934                                    10. Jean Albert 1896-1958
    époux de Marie Flore Alma Gaudry                                      époux de Lucienne Allard

5. Marie Clementina Phoebe Malvina 1888-1888                11. Maria Jeanne 1898-1985
                                                                                                    épouse d'Aurèle Geoffrion

6. Marie Evelina 1890-1966                                                 12. Joseph Humbert 1899-1899
    épouse de Charles Molinari



À la paroisse St-Jacques-le-Mineur de Montréal le 8 août 1881, le frère d'Alberto, Francesco DINI épouse Orize Béland. Celle-ci se fera plutôt appeler Oresta. Le couple habitera à Sault-Sainte-Marie. Pasquale Filippi a servi de père à l'époux. Il est à présumer qu'Alberto vivant en concubinage ne pouvait pas servir de père à son frère alors que ce rôle aurait dû lui revenir puisqu'il est l'aîné de la famille.

Acte de mariage de Francesco Dini à la paroisse St-Jacques-le-Mineur de Montréal.




Alberto DINI, un personnage bien particulier (1re partie)


Alberto DINI
naît dans le hameau de Cune, commune de Borgo a Mozzano, province de Lucca en Toscane, le 21 avril 1850. Il est le fils de Clemente, fils de feu Jacopo Dini, et de Maria Barsanti.





Registre de la paroisse San Bartolomeo Apostolo de Cune. © Gregorio Fazzi.

On retrouve la famille Dini au recensement paroissial à Cune de 1864. Alberto est l'aîné de la famille.

Extrait du recensement de la paroisse de San Bartolomeo Apostolo de Cune. © Gregorio Fazzi.

Alberto épouse Maria Teresa Fortunata Fazzi à Borgo a Mozzano le 23 juin 1872.

Le 22 juillet 1872, un certain Alberto Dini âgé de 22 ans figure sur la liste de passagers du Spain arrivé ce jour-là à New York. Il est seul mais d'autres Italiens font le voyage sur le même navire.

Extrait de la liste de passager du Spain.

Alberto Dini fera plusieurs aller-retours entre l'Amérique du Nord et l'Italie. Il est toutefois étrange qu'il quitte sa nouvelle épouse si rapidement après le mariage.

En 1878, il est installé au 277 rue St-Laurent à Montréal et vend des biens de luxe.

Extrait de l'annuaire Lovell de Montréal.





Provinces, communes et villages

Lorsqu'on cherche un migrant d'origine italienne, il peut s'avérer ardu de retracer sa paroisse d'origine, qu'il vienne d'une ville ou d'un village.

L'Italie est divisée en 20 régions et plus d'un centaine de provinces. Les archives d'état civil sont déposées au chef-lieu de la province pour les années précédant l'unité italienne de 1866. À partir de 1866, les bureaux d'enregistrement se trouvent dans les communes, un genre de chef-lieu de canton. De cette commune dépendent plusieurs hameaux appelés "frazioni".

Si je prends le cas de Severino Da Prato, il est natif de Fornaci di Barga (frazione), Barga (comune), Lucca (provincia), en Toscane (regione).

Donc pour une naissance, mariage ou décès de 1866 à nos jours, les archives sont à la commune, soit Barga pour le cas qui nous intéresse. Pour l'état civil pré-1866, il faut se rendre au centre d'archives d'état, soit à Lucca.

http://www.italyworldclub.com/italian_frazioni/
http://en.comuni-italiani.it

Jacob JULIA , alias Jean Jacques JULIEN

Jacob JULIA, journalier originaire de Florence, fils majeur de Francesco Julia et de Giuseppa Franceso, épouse Catherine Guérin, fille de Michel Guérin et de Catherine Hupé, le 18 novembre 1818 à Montréal.


Extrait du registre de Notre-Dame de Montréal.

Le couple aura au moins huit enfants, dont le dernier retracé jusqu'à maintenant à Mascouche, paroisse d'origine de Catherine Guérin.
    • Jean (~-1819)
    • Jacques (1820 - )
    • Emelie Catherine (1821 - 1822)
    • Louis (1822 - )
    • Joseph (1824 - 1825)
    • Jacques Julien (1826 - 1828)
    • Suzanne (1828 - 1830)
    • Antoine (1831 - )

Après la naissance du dernier enfant, nous n'avons plus aucune trace de la famille. Un certain Jean Julien décède à Montréal en juillet 1832 à l'âge de 47 ans, sans aucune autre précision. Est-ce le migrant?

Les archives de Florence sur Antenati

Les Archives de Florence ont ajouté 80 836 images provenant de  3 711 registres couvrant la période allant de 1818 à 1841.

Les vagues migratoires

Les Italiens du Québec et du Canada ne sont pas tous arrivés après la Seconde Guerre mondiale. Il sont partis d'Italie par vagues, leur départ étant relié à des considérations soit politiques, soit économiques. Il est à noter que les tout premiers Italiens venaient du nord de l'Italie, puis ce sont ceux du centre qui ont quitté leur pays et au XXe siècle, ce sont les Italiens du Sud qui ont fait le voyage.

Jusqu'à la fin du 18e siècle, seulement quelques individus d'origine italienne ont laissé une trace dans les archives. Le tout premier groupe, près d'une centaine, à s'installer à Montréal au tournant du 19e siècle provient de Moltrasio, province de Côme. Ils étaient pour la plupart hôteliers comme les Del Vecchio, les Donegani et Rusconi. Puis, ce sont les Toscans, statuaires pour plusieurs, qui orneront nos églises. Les Carli, Petrucci, Da Prato et autre Rigali s'installent un peu partout au Québec et contribuent à l'enrichissement de notre patrimoine. Au tournant du 20e siècle, les migrants proviennent de diverses provinces dont le Campobasso, comme les Sauro.

Même si les dernières générations arrivées après la seconde guerre se sont plutôt intégrées à la communauté anglophone, ce n'est pas le cas des autres arrivées plus tôt au Québec. Il n'est donc pas rare dans la région métropolitaine de retrouver un italien parmi ses ancêtres, même si on est de descendance canadienne-française.

Faites-nous connaître votre branche italienne et nous la partagerons, avec votre consentement, sur ce blogue.

La province d'Imperia, section de San Remo

Les images des registres des Archives d'État d'Imperia, section de San Remo sont maintenant disponibles sur antenati.org. Ce sont 233.646 images provenant de 5.594 registres pour la période allant de 1805 à 1910.

La province d'Arezzo, Toscane

Les images des registres de l'état civil de la province d'Arezzo sont en ligne sur Antenati. Cette collection contient 68 758 images provenant de 726 registres couvrant la période allant de 1314 à 1934.

 http://www.antenati.san.beniculturali.it/

Marquis Francesco Maria Luca d'ALBERGATI VEZZA

Un des premiers Italiens au Canada fut le marquis François Marie Luc Albergati Vezza, originaire de Bologne, et officier des troupes, françaises, détachées de la Marine au moment de la guerre de Sept Ans. Il est le fils de Fabio Albergati Vezza et d'Angela Rondi.

Il a été blessé à la prise du fort Nécessité. Notez que cette victoire française est la seule défaite qu'ait connu George Washington. Françoise Marie était au fort Carillon en 1756, puis de l'expédition d'hiver au fort George en 1757. Il s'est trouvé aux Plaines d'Abraham en 1759, victoire britannique, et à la bataille de Sainte-Foy l'année suivante, victoire française celle-là. Il a enfin commandé le fort Jacques-Cartier, près de Québec jusqu'à la capitulation.

                                       Correspondance conservée aux ANOM

Le 18 janvier 1757, à Notre-Dame de Québec, il avait épousé Charlotte Marie Anne Josephe Aubert, fille d'Ignace Aubert de la Chenaye et de Marie Anne Josephe de l'Estringant de Saint-Martin.

                Extrait du registre de Notre-Dame de Québec.

Après la guerre, François Marie rentre en France, laissant son épouse derrière. Marie Charlotte décédera le 24 août 1801 à Trois-Rivières au Québec. Elle sera inhumée deux jours plus tard. Elle laisse dans le deuil sa fille Charlotte d'ALBERGATI, épouse de Charle THOMAS.


Liens complémentaires:

Villa Albergati à Bologne, Italie, maintenant un musée.

Luigi DA PRATO, plâtrier et statuaire

Luigi Giacinto Agapito Da PRATO est né à Barga, en Toscane, le 18 août 1855.


Extrait du registre de San Cristoforo de Barga, Toscane.

Il est le fils de Raffaello Da PRATO et de Fortunata BALDACCI. Dès 1881, on le retrouve à Manchester en Angleterre comme ouvrier plâtrier chez le statuaire John ALBERTI.

Page du recensement 1881 en Angleterre.

Il épouse Maria ZAPPA à Manchester, Angleterre, en 1882. Une fille, Luisa, naît en Angleterre l'année suivante.

Luigi déménage ses pénates à Montréal où il convole en secondes noces le 3 juin 1889 avec Alice HUBERDEAU.

Extrait du registre de Notre-Dame de Montréal
     
On retrouve la famille de Luigi et d'Alice au recensement 1891 à Montréal. Ils sont recensé sous le nom de Duprat.

Extrait du recensement de 1891 du Canada.
 
Luigi décède à Montréal en 1907. Plusieurs descendants habitent la grande région de Montréal.

Michel François Angelo GIANELLI, d'hôtelier à consul général

Michel François Angelo GIANNELLI est hôtelier à Montréal dès le milieu des années 1850. Fils de Barthélémi GIANNELLI et de Marie DE FERRARIS, il est originaire de Gênes en Italie où il serait né vers 1835.

Le 24 novembre 1860 à Notre-Dame de Montréal, Angelo épouse Fanny Catherine COMPAIN, née à Londres en Angleterre, après l'obtention de la dispense des trois bans de mariage. Cette dernière est la fille de son partenaire d'affaires, Sébastien COMPAIN et de Catherine Mary HOWARD.

Extrait du registre de Notre-Dame de Montréal.

Portrait de la famille GIANNELLI vers 1864 par William Notman, photographe. 
Collection William Notman, Musée McCord de Montréal.

On le retrouve dans l'annuaire Lovell de Montréal en 1861 alors qu'il est copropriétéaire du Cosmopolitain Hotel, Place d'Armes à Montréal.

Extrait de l'annuaire Lovell de 1861.

Angelo GIANNELLI et Fanny Compain auront plusieurs enfants dont :
  • Clotilde Fanny Catherine née le en 1862, décédée le 12 février 1864 à Montréal.
  • Angelo Carlo ca 1863. Époux de Beatrice BELLATTI.
  • Alfred William Henry né le 31 octobre 1864 à Montréal, époux d'Ida GRAY.
  • Fanny Catherine née vers 1866. Décédée le 10 février 1916 à Toronto.
  • Isabella Maria Sarah ca 1868. Épouse de William H. SMITH.
  • Louis Francis le 29 septembre 1870 à Montréal, époux de Janet M. WILMOT.
  • Victor ca 1872. Époux de Caroline GRAY.
Extrait du recensement du Canada de 1871. Notez l'erreur de prénom Antonio plutôt qu'Angelo.

Angelo brasse des affaires. Il devient importateur de produits italiens. Il sera également nommé Consul d'Italie au Canada et Terre-Neuve.

Extrait de l'annuaire Lovell de Montréal de 1883

La famille immigre à Toronto au milieu des années 1880 où on les retrouve au recensement 1891. Angelo est alors importateur de vin.

Angelo GIANNELLI apparait au rôle de taxes de la Ville de Toronto en 1896. Il est importateur et âgé de 56 ans selon ce document. Il décède le 28 mai 1908 à Toronto à l'âge de 76 ans. En 1911, sa veuve, Fanny, est recensée chez son fils Alfred à Toronto.


Texte mis à jour le 24 novembre 2024.