Pauline Marie Rose RICCI, d'Isernia région du Molise

Le 12 novembre 1821 à Montréal, Pauline Marie Rose RICCI (Ritchi dans l'acte), fille de Cyprien RICCI bourgeois et d'Anastasie PETRARQUE prend pour époux Giovanni Pietro DOMINI, fils d'Antoine DOMINI et de Marie PIETROLONGO de la ville de Naples. Pauline RICCI, selon son acte de mariage, est originaire d'Isernia, royaume de Naples. Isernia se trouve aujourd'hui dans la province de Campobasso, Molise.

Extrait de l'acte de mariage de Pauline Marie Rose RICCI.

Une des conséquences de la guerre de 1812 est l'arrivée de nombreux soldats, dont des italiens originaires tant du nord que du sud de l'Italie. Avec les troupes, on trouve aussi des épouses, des domestiques et des vivandières. Tous, Italiens, Français, Suisses, Polonais, Belges ou Néerlandais, étaient installés à la garnison à Montréal. Cela s'est reflété dans les documents d'archives, en particulier dans les registres paroissiaux. 

Au sortir de la guerre, une petite communauté italienne vit à Montréal au sein de laquelle on retrouve Pauline RICCI. Retracer une femme dans les archives, surtout si elle est célibataire, s'avère plus compliqué. Outre son acte de mariage, nous n'avons retracé qu'une seule autre mention de cette Molisane dans les registres paroissiaux d'état civil. L'acte de baptême de Paul Dominique BRUSCHESI le 9 juillet 1819, révèle que Pauline RICCI en est la marraine deux ans avant son mariage. Elle y déclare ne savoir signer. Fait intéressant à souligner, outre le baptisé, toutes les personnes mentionnées dans cet acte de baptême sont nées en Italie. Le parrain, Paul Montanari un vétéran du régiment de Meuron, est Lombard, le père du baptisé, Dominique BRUSCHESI vétéran du régiment de Watteville, est originaire de Gravina, soit en Sicile ou dans les Pouilles. Nous ne connaissons pas pour le moment l'origine exacte de la mère de l'enfant, Carmela PERFETTI. 

Pauline RICCI marraine de Paul Dominique BRUSCHESI.

En ce qui concerne la famille RICCI, on la retrouve bien à Isernia à l'époque du mariage de Pauline. Nous avons retracé les mariages d'un frère, Giannantonio RICCI, le 18 septembre 1825 à Isernia. On le dit natif de Sant'Agapito, commune située près d'Isernia. Il a alors 34 ans. Et le mariage d'une soeur, Rachela RICCI, qui a eu lieu le même jour à Isernia. Elle est native de Sant'Agapito et est âgée de 30 ans. On y apprend que leur père, Cipriano RICCI, est décédé et que leur mère, Anastasia PETRARCA, est toujours vivante. En consultant les documents relatifs à ces mariages, nous retrouvons un extrait de l'acte de décès de leur père. Cipriano RICCI est décédé le 6 mars 1796 à l'âge de 50 ans. Il laissait donc des enfants en très bas âge.

Extrait de l'acte de mariage de Giannantonio RICCI, frère de Pauline.

Pauline RICCI ne semble pas avoir laissé de descendance à Montréal. Malgré qu'elle n'ait laissé qu'une toute petite trace de sa présence en sol québécois, il a tout de même été possible d'établir avec certitude son lieu d'origine en recoupant les informations contenues dans les actes avec celles laissées dans les registres de sa commune d'origine par des membres de sa famille. ▪︎

Sources

  • Généalogie Québec : registres paroissiaux d'état civil du Québec. (abonnement requis)
  • Antenati : registres d'état civil italien. (gratuit)
  • FamilySearch : relevés des registres d'état civil d'Isernia. (compte gratuit)

Dominico BRUSCHESI , soldat du régiment de Watteville


Dominico BRUSCHESI serait né vers 1777 à Gravina, en Italie. Il existe deux communes de ce nom, une en Sicile, l'autre dans les Pouilles. Dans le registre contenant la description des soldats du régiment de Watteville, on peut lire qu'il a 34 ans, qu'il mesure 5 pied 4 pouces, qu'il a le teint frais, les cheveux noirs et les yeux bruns. 


Signature au baptême de sa fille en 1817 à Montréal.

Ce même registre nous apprend que Dominique BRUSCHESI a été recruté en Espagne, comme sergent de la 3e compagnie, le 20 janvier 1811. Une note de la liste de paie allant du 25 mars au 24 juin 1811, faite à Messina, précise qu'il a été payé à Gibraltar jusqu'au 2 avril de la même année. On le retrouve sur les listes de paie du régiment de Watteville du 24 juin 1811 jusqu'au 8 octobre 1816 sous le nom de BRUCHISI, BRUCHESI, BRUSCHESI, BRUSCHISI, BURCHESI mais le plus souvent BURCHISI.  

Recrue payé à Gibraltar jusqu'au 2 avril.

Le 7 janvier 1812, il est rétrogradé au rang de soldat et rejoint la 9e compagnie. Malade, il rentre à l'hôpital régimentaire en février 1812 et y restera jusqu'en décembre. Au printemps 1813, le régiment est envoyé au Bas-Canada. Dès son arrivée en juin 1813, Dominique BURCHESI (sic) tombe malade et entre à l'hôpital régimentaire. Il sera à nouveau de service en septembre suivant.

Ce vétéran de la guerre de 1812 s'installe à Montréal où il devient marchand. Époux de Carmela (parfois Carmine) PERFETTI, le couple aura trois enfants. D'abord une fille, Catherine Anne, née le 30 mai 1817 à Montréal et baptisée le lendemain. Elle a pour parrain Emmanuel D'AUBREVILLE, officier au régiment de Watteville puis capitaine de Voltigeurs canadiens, et pour marraine, Catherine épouse du parrain. Célibataire, elle décède le 31 décembre 1882 à Montréal. Ensuite, Paul Dominique nait le 8 juillet 1819 et est baptisé le lendemain à Montréal. Il a pour parrain Paul MONTANARI, vétéran du régiment de Meuron, et pour marraine Pauline RICCI, originaire d'Isernia, région de Molise en Italie. Paul Dominique est le seul à assurer la descendance de la famille à Montréal. Il décède le 17 mai 1881 à Montréal. Enfin, Denis Benjamin vient au monde le 17 mai 1821 et est baptisé le jour suivant à Montréal. Il a pour parrain Denis Benjamin VIGER et pour marraine Marie Amable FORTIER, épouse du parrain. Ce troisième et dernier enfant du couple décède le 1er juin suivant.

Dominico BRUSCHESI décède le 12 août 1832 à Montréal, moment où sévit une épidémie de choléra. Carmela PERFETTI survit à son mari et fait faire l'inventaire des biens par le notaire Charles-Alexandre Terroux le 18 août suivant. Puis, le 3 septembre 1833 à Montréal, Carmela épouse en secondes noces Pierre Joseph Marie PINSON, vétéran du régiment de Meuron. Cette dernière union sera brève puisque ce dernier décède le 15 août 1834. Carmela contracte un troisième mariage avec Séraphin PREVOST le 27 novembre 1837 à Montréal.

Carmel PERFETTI veuve BRUCHESI décède à Montréal le 13 mai 1883 à Montréal. ▪︎


Sources

  • Registre de service des régiments britanniques, Royaume-Uni, 1756 à 1900. Liste des soldats, vétérans et prisonniers. Régiment de Watteville. (Ancestry sur abonnement)
  • Registres paroissiaux de Notre-Dame de Montréal. (Généalogie Québec sur abonnement)
  • BAnQ : Inventaire après décès, greffe de Charles-Alexandre Terroux (CN601, S380). (consultation sur place)

Listes de passagers - un outil de recherche

Les listes de passagers sont un outil incontournable pour retracer nos ancêtres. Selon l'époque à laquelle votre ancêtre a voyagé, elles peuvent apporter des informations fort intéressantes.

Les plus anciennes listes de passagers contiennent moins d'informations mais peuvent tout de même être utiles et enrichissent les dossiers de recherche. Vous y trouverez le nom du bateau, le port de départ et celui d'arrivée, la date d'arrivée ainsi que le nom, l'âge, l'occupation et l'origine du passager et sa destination. Voici un extrait de la liste du Baltic parti de Livourne et arrivé à New York le 17 septembre 1857. On y voit entre autres, à la ligne 7, Giovanni GHILONI âgé de 23 ans, journalier originaire de la province de Lucca.


Les listes du début du 20e siècle sont les plus intéressantes. Les informations qu'on y retrouvent sont réparties sur deux pages. La première indique le nom du navire, les ports de départ et d'arrivée, les dates de départ et d'arrivée, le nom du voyageur, son âge, son état civil, son occupation, sa nationalité, son origine et, le plus intéressant, le nom de son plus proche parent dans le pays d'origine ainsi que sa destination finale. La seconde page apporte des informations supplémentaires comme le fait d'avoir déjà séjourné aux États-Unis, le nom et l'adresse du parent ou de l'ami chez qui se rend le passager, une description physique et le lieu de naissance. On y précise (colonnes 19 à 21) si le passager a déjà fait de la prison, s'il est un anarchiste et s'il est polygame!

Voici un exemple tiré de la liste de passagers du S. S. Ancona parti de Gênes le 13 mai 1901 et arrivé à New York le le 27 mai suivant. (Voir un exemple détaillé plus bas)




Dans l'exemple suivant tiré de la liste de l'Ancona, sur la première page on aperçoit Giuseppe VANNI, 37 ans, journalier italien dont l'épouse Clotilde VANNI habite à Piano di Coreglia. Il se rend à Boston. Sur la seconde page, on apprend qu'il a déjà séjourné aux États-Unis entre 1898 et 1908. Il ne se rend chez personne en particulier. Il est en bonne santé. Il mesure 5 pieds 9 pouces, a le teint pâle, les cheveux et les yeux noirs. Il est né à Piano di Coreglia, province de Lucca. ▪︎

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Source

Listes de passagers et d'équipage arrivant à New York, États-Unis de 1820 à 1957. (sur Ancestry, site payant)

Carlo Catelli un entrepreneur visionnaire

 Trois ans après avoir ouvert une manufacture de macaroni à Montréal, Charles (Carlo) Catelli fait l'annonce de son agrandissement dans les journaux de Montréal. 

Cette publication nous apprend que, trois ans plus tôt, il a fait venir deux neveux d'Italie, Carlo Onorato né vers 1848 et Pietro né vers 1847, dans le but de démarrer cette entreprise. Dans l'article, on apprend aussi qu'un engin à vapeur acquis récemment a permis d'au moins tripler la production de boîte de macaroni chaque année. ▪︎



Source

Natale DA PRATO (1866-1936) statuaire originaire de Barga

 

Acte de baptême de Natale DA PRATO.

Natale DA PRATO, fils de Michele (petit-fils de Domenico) DA PRATO et de Fortunata (petit-fils de Domenico) LUCCHESI est né et a été baptisé le 24 décembre 1866 à Barga, en Toscane. Sa mère décède à l'hospice de Barga le 8 mars 1867, peu après sa naissance. Le 25 juin 1868, son père épouse en secondes noces Elisabetta BIAGIOTTI, fille de Giuseppe BIAGIOTTI et Giulia GHILONI.

Recensement 1887 Barga.
Recensement 1886 Barga.

Recensement 1889 Barga.
Recensement 1888 Barga.


Au recensement de Barga de 1889, il est précisé que Natale DA PRATO est à l'étranger par la mention «fuori». Deux ans plus tard, on retrace Natale DA PRATO, alors figuriste, à Cornwall en Ontario, au Canada, grâce au recensement fait en 1891. On découvre qu'il est alors marié puisque son épouse Alice, âgée de 20 ans et née en Angleterre, est recensée avec lui.


Extrait du recensement 1891 de Cornwall, Ontario [agrandi pour une meilleure lecture].

Quelques semaines après y avoir été recensés, un fils, Joseph, né le 7 juin, a été baptisé le 14 juin 1891 à la paroisse Saint-Colomban de Cornwall. À ce jour, nous n'avons toujours pas retracé le mariage de Natale et Alice.

L'identité de l'épouse de Natale n'est pas encore complètement déterminée. Au recensement 1891 (voir ci-dessus), elle se prénomme Alice, mais à la naissance de leur fils quelques semaines plus tard, c'est le prénom d'Elizabeth qui est inscrit dans l'acte (voir ci-dessous).

Registre paroissial de Saint-Colomban, Cornwall, Ontario, Canada.

Le couple rentre en Italie vers 1892 avec leur jeune fils. Leur deuxième enfant, une fille prénommée Celestina Maria Assunta, naitra à Barga, le 5 janvier 1893 selon ce qui est inscrit dans l'acte de baptême du 24 janvier au registre de la paroisse San Cristoforo. Le nom de la mère de l'enfant est Maria Alice ROBERTS, fille de Guglielmo Enrico [ou William Henry en anglais] (voir ci-bas).

Baptême de Celestina DA PRATO au registre paroissial de San Cristoforo, Barga, Toscane Italie.

Extrait de l'acte de naissance de Celestina DA PRATO, fille de Natale.

Or, dans l'acte de naissance de Celestina daté du 7 janvier 1893, on précise que l'enfant est née le 4 janvier [et non le 5] et que sa mère s'appelle Elena, fille de feu Luigi ROBERTIS. Pour son père Natale, les choses sont plus claires. Il a alors 26 ans et est figuriste.

Cette même année, la famille repart outre Atlantique, vers New York aux États-Unis, où leur navire arrive le 9 mai 1893. Sur la liste de passagers, on trouve Natale DA PRATO 27 ans «marble cutter», son épouse Elena âgée de 20 ans et leur fille Celestine, âgée de 3 mois. Leur fils ainé, Giuseppe, est resté chez ses grand-parents à Barga (voir ci-bas).

Liste de passagers 1893.

Recensement paroissial de 1900 de San Cristoforo de Barga.

Pour la petite histoire, ce Natale DA PRATO (sans lien de parenté) et Severino DA PRATO mon ancêtre, originaires de la même commune (Natale est né à Barga et Severino, à Fornaci) ont habité pendant environ deux ans à moins de 50 km l'un de l'autre en Ontario au Canada. ▪︎


Sources :

Degli Innocenti ou Dell'Ospedale - les enfants trouvés

 

Ils s'appellent Degli Innocenti ou encore Dell'Ospedale. Ces patronymes sont ceux donnés aux enfants trouvés. Des familles en hébergeaient un, parfois deux, comme on peut le constater dans les recensements paroissiaux. Ils y sont inscrits avec la mention  «spedalino».



On trouvait à Pise, entre autres, un hôpital qui s'occupait de ces orphelins: l'
Ospizio dei Trovatelli, dont l'existence remonte au début du XIVe siècle. La vocation du bâtiment avait d'abord été de recevoir les malades et est ensuite devenu un abri pour les enfants abandonnés. Il avait pour but de remédier à la pratique de l'exposition des nouveau-nés, c’est-à-dire leur abandon dans un endroit leur permettant d’être recueillis par un individu ou par une communauté soignante. L'Ospizio dei Trovatelli sera fusionné avec l'hôpital Santa-Chiara à la fin du XVIIe siècle.

On y atteste la présence de la « roue », un système consistant en un tambour rotatif en bois placé à l'extérieur du bâtiment en face d'une fenêtre grillagée dans laquelle on plaçait l'enfant. On la tournait ensuite de sorte qu’il était possible de récupérer le bébé à l'intérieur de la structure. La grille était destinée à limiter le nombre d'enfants à accepter et permettait le passage aux seuls nouveau-nés. La roue ne sera retirée qu’en 1921. Notez sur l'image ci-contre, un bébé en langes au-dessus d'une fenêtre indiquant l'endroit où se trouvait la roue.


Extrait du recensement paroissial de 1850 de Loppia, en Toscane.
La famille qui abandonnait le nouveau-né laissait une note y indiquant sa date de naissance. On pouvait aussi y fournir une suggestion de prénom à donner à l'enfant. L'institution faisait ensuite baptiser le poupon. Dans cet acte, on relatait alors les circonstances de sa découverte et on décrivait même les vêtements portés par l'enfant abandonné. L'image ci-contre est tiré d'un recensement paroissial. On y voit Francesca LUCHINI veuve de Iacopo RIANI, ses deux fils et un enfant nommé Tito VERITELLI avec la mention «spedalino». ▪︎


Source

Barga Genealogy Research Group : recensement paroissial de Loppia.

Pièces jointes aux dossiers d'état civil

 Aujourd'hui, je triche un peu. Je ne vais pas écrire au sujet d'un Toscan venu au Canada. Je vais plutôt vous transmettre un truc pour retrouver une information tirée de l'état civil italien même si l'acte recherché n'a pas été numérisé ou n'existe plus. Connaissez-vous les «allegati» ?

En italien «allegati» signifie pièces jointes. Ce sont habituellement des extraits d'actes d'état civil qui servent à prouver les informations contenues dans un acte. Par exemple, lorsqu'un couple souhaite se marier, chacun des futurs époux devra transmettre un extrait de naissance qui aidera à déterminer s'il est mineur ou majeur. Cet acte fourni aussi l'identité de ses parents censés consentir à l'union. Les futurs époux devront aussi demander l'extrait de l'acte de décès de leur parent décédé, et le cas échéant celui des grand-parents. Dans le cas d'un veuf ou d'une veuve, ce sera celui du conjoint décédé.


Si je vous parle des allegati, c'est qu'ils m'ont justement rendu service pour retracer l'acte de décès d'une soeur de mon troisième arrière-grand-père. Teresa DA PRATO, fille de Giuseppe Francesco DA PRATO et d'Annunziata MERRIGHI, a épousé Pietro BARSANTI, fils de Biagio BARSANTI et de Lucia PAGNUCCI, à la paroisse Santa Maria di Loppia, commune de Barga en Toscane. L'acte de mariage indiquait que Pietro était originaire de Borgo a Mozzano, près de Lucca, aussi en Toscane. J'ai déjà retracé l'acte de baptême de Teresa. J'ai son acte de mariage, mais comment retrouver son acte de décès?


Une version numérisée des actes conservés par l'état civil italien sont consultables sur le portail Antenati. Pour la période allant de 1866 à 1895, on trouve aussi parfois des tables décennales une sorte d'index alphabétique par tranche de dix ans. Par exemple, on peut consulter la table décennale des naissances de 1866 à 1875, puis celle de 1876 à 1885, etc. Ce genre d'index est commun en Europe.

J'ai donc consulté les tables des décès de la commune de Borgo a Mozzano pour retrouver l'acte de décès de ma parente. J'ai plutôt retracé celui de son mari Pietro BARSANTI, décédé en 1883 à l'âge de 84 ans. Une surprise m'attendait : l'acte indiquait que Pietro était veuf deux fois et, coup de chance, fournissait leur nom, soit en premières noces, Teresa DA PRATO, et en secondes noces, Fausta BARTOLOMEI.

Il me fallait donc retrouver ce second mariage. Grâce à la table des mariages, j'ai retrouvé l'acte du second mariage de Pietro avec Fausta qui avait eu lieu en 1866. Outre la date, je prends également soin de noter le numéro de cet acte de mariage. 

Extrait de l'acte de décès de Teresa DA PRATO.

Mais, c'est la date de décès de Teresa que je cherche. En poursuivant mes recherches, je constate que les dossiers contenant les pièces jointes des mariages de Borgo à Mozzano sont numérisés et disponibles sur le site FamilySearch. Je consulte le dossier du mariage numéro 31 de l'année 1866 qui contient cinq documents et ... bingo! J'y retrouve l'extrait de l'acte de décès de Teresa DA PRATO morte le 17 avril 1865 à Borgo a Mozzano. Au dossier, il y avait aussi les extraits de baptême des deux époux et l'extrait du décès du premier mari de l'épouse.

Il me restait à consulter le registre des décès de 1865. Pas de chance, ce registre n'est pas en ligne! Donc, la pièce jointe au dossier du second mariage de Pietro Donati indiquant la date et le lieu de décès de sa première épouse, Teresa DA PRATO, est le seul document disponible en ligne contenant cette information. 

Heureusement que Pietro s'est marié une seconde fois! ▪︎


Victor BARSETTI de San Cassiano province de Lucca


Vittorio BARSETTI
est le fils de Smeraldo BARSETTI et de Giovanna BARSETTI. Il est né le 29 septembre 1893 à San Cassiano. C'est son père qui en fait la déclaration le 2 octobre suivant au Bureau de l'état civil de la commune de Bagni di Lucca. On peut voir sa signature au bas de l'acte.


Acte de naissance de Vittorio BARSETTI.

Le 17 juillet 1920, Vittorio (nommé Victor au Québec) BARSETTI s'embarque à Gênes à bord du SS Re d'Italia à destination de New York où il arrive le 8 août suivant et y transite vers Québec, sa destination finale. Sur la liste de passager, on lit plutôt Montréal, information qui a ensuite été corrigée à la main par Québec. Or, sur la 2e page du manifeste, on précise qu'il se rend chez son frère Giovanni. Ce dernier va se marier le 4 septembre de cette même année à Montréal où il s'est établi. Victor retrouvera aussi son frère ainé, Angelo, établi comme statuaire à Québec depuis quelques années.

Barsetti Vittorio 27 ans, ligne 19.

Le 20 mai 1925, Victor BARSETTI, alors statuaire à Limoilou, prend pour épouse Annette ARRIGHI, fille d'Antonio ARRIGHI et de Mella BARGONE à la paroisse Saint-Antoine de Bienville, près de Lévis. Son frère Angelo lui sert de témoin.

Acte de mariage de Victor BARSETTI et Annette ARRIGHI.

Le 10 juin 1931, le recenseur se présente au domicile de Victor BARSETTI au 76 1/2 de la 10e Avenue à Québec. La famille est constituée de quatre personne. Outre Victor, alors âgé de 35 ans, on y retrouve son épouse Annette, 28 ans, sa fille Jacqueline, 5 ans, et son fils Roger, 2 ans. On y précise que Victor a immigré au Canada en 1920 et qu'il est devenu citoyen canadien en 1925. Il est statuaire et réalise des oeuvres en plâtre. Son loyer s'élevait à 26$ par mois pour un appartement de 6 pièces. Durant les douze mois précédant le recensement, Victor s'est absenté du travail sur une période équivalent à deux semaines pour cause de maladie. Enfin, on y apprend que la famille ne possède pas de radio.

Antoine ARRIGHI, beau-père de Victor, habitait chez son gendre jusqu'au 1er mai 1931, moment où il a déménagé à Montréal. Antoine a déclaré un revenu annuel de 1400$ et s'est absenté du travail pendant 6 semaines pour cause de maladie.

Extrait de la page du recensement de 1931.

Le 12 avril 1934, la famille BARSETTI s'embarque au Havre, en Normandie, sur le SS Champlain après un séjour en Italie. Ils rentrent à Québec en passant par New York où leur navire arrive le 19 avril suivant. Pour ce voyage de retour, ils sont accompagnés de Giovanna BARSETTI et de sa fille Cesarina, mère et soeur de Victor. Sur ce document, on apprend que Victor et sa famille vivent au 377, 3e avenue à Québec.

Extrait de la liste de passager du SS Champlain.

L'édition de l'annuaire de la ville de Québec de 1934-1935 nous confirme l'adresse.

Extrait de l'annuaire de la Ville de Québec 1934-1935.

Victor BARSETTI décède subitement le 20 août 1951 à l'âge de 57 ans. Plusieur journaux de Québec en font mention, dont L'événement. Dans son numéro du 23 août, la maison Barsetti y fait paraitre l'annonce la fermeture de la boutique à l'occasion du décès de Victor jusqu'au jour de ses funérailles, incluant une photo du défunt.▪︎

Sources

Family Search : Registre des naissances de la commune de Bagni di Lucca. (compte gratuit)
Ancestry : Registres de l'état civil du Québec et listes de passagers. (abonnement requis)
BAnQ numérique : Annuaires de la ville de Québec et journaux anciens.